Episode Transcript
[00:00:05] Bonjour à tous. Merci à Caz pour ce moment de louange. Je pense que vous vous souvenez, la dernière fois, il y a quelques semaines, j'avais porté un message sur le salut.
[00:00:26] Et la marche avec Dieu, ça vous dit peut-être quelque chose ? Je ferai quand même rapidement un petit résumé.
[00:00:32] Je m'étais appuyé sur ces différences de propos dans les paroles de Jésus, dans les paraboles particulièrement, entre le royaume de Dieu et le royaume des cieux. Et on avait vu que le royaume de Dieu, c'était le salut, c'est-à-dire accéder au royaume de Dieu, s'approcher de l'homme, c'est Dieu qui donne.
[00:00:50] C'est Dieu qui, c'est le Saint-Esprit qui convainc le péché, c'est Dieu qui pardonne, c'est Dieu qui justifie, c'est Dieu qui fait de nous une nouvelle créature à condition qu'on confesse notre péché et qu'on confesse que Dieu est notre sauveur. Et qu'une fois que, entre guillemets, tout ça c'est fait, on a le salut, et à partir de là commence la marche avec Dieu.
[00:01:10] avec quelques étapes, en particulier la sanctification, c'est-à-dire se changer de point de vue par rapport au péché, avec la consécration, c'est-à-dire se séparer de ce qui nous sépare de Dieu, justement, et l'édification. Tu peux le mettre. Il n'est pas vers toi. Tu peux le mettre. Dans l'autre sens ? Comme ça ? Désolé, de toute façon, la voix, ce n'est pas très fort. OK.
[00:01:41] Et la troisième, c'est l'édification, donc le fait de passer du temps avec d'autres chrétiens, comme on fait ce matin, pour partager. Et tout ça, ça nous amène à porter du fruit qui va servir soit à la transmission de l'Évangile, soit à l'encouragement des autres chrétiens.
[00:02:00] Et du coup, je vous avais proposé de fouiller dans les Évangiles, en particulier les paroles de Jésus, où il était question de ces mentions de royaume de Dieu, royaume des cieux. Et j'avais partagé deux passages de la Bible. Et c'est ce qu'on va reprendre aujourd'hui. J'avais partagé dans Matthieu 7 et dans Matthieu 25 et on va recommencer à Matthieu 7 et au verset 21. Et on va lire du 21 à 23. J'attends un petit peu que vous soyez prêts.
[00:02:38] Donc Matthieu 7, c'est Jésus qui parle, verset 21. « Ceux qui me disent Seigneur, Seigneur n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais seulement celui qui fait la volonté de mon Père céleste. Beaucoup me diront ce jour-là, Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé en ton nom ? N'avons-nous pas chassé les démons en ton nom ? N'avons-nous pas fait beaucoup de miracles en ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement, je ne vous ai jamais connu. Éloignez-vous de moi, vous qui commettez le mal. » Alors, dans ces paroles de Jésus, on voit quelque chose d'assez, on va dire, assez acquis dans l'Église en général, le fait qu'on peut perdre le salut.
[00:03:16] Alors, quand je dis perdre, ça ne veut pas dire, je ne sais plus où je l'ai mis, mince, je l'ai perdu. On est bien d'accord que ça, c'est impossible de perdre le salut comme ça en tout cas. C'est perdre dans le sens rejeté.
[00:03:29] C'est quelque chose qui a deux origines. La première, on vient de lire dans la Bible, là Jésus dit clairement que certains diront « Seigneur » et il dira « mais non, je ne vous ai pas connu, jamais connu ». L'autre, c'est l'origine un peu historique. Je prendrai l'exemple de l'Église romaine catholique, parce qu'à un moment dans l'histoire de l'Église romaine, il y a eu une...
[00:03:55] idée qui est venue qu'une fois qu'on est baptisé, on est sauvé, quoi qu'il arrive. Et si jamais notre vie n'est pas juste, on ira un peu au purgatoire.
[00:04:03] Voilà. Et à la suite de ça, dans l'Église protestante maintenant, c'est quelque chose qui, en tout cas moi, que j'ai toujours entendu, que le salut, ce n'est pas quelque chose qu'on acquiert une fois pour toutes.
[00:04:17] J'ai toujours entendu ça, à de nombreuses reprises, et pour moi c'est quelque chose qui est prêché de manière assez fréquente, que le salut n'est pas acquis définitivement. Et dans ce que Jésus nous dit dans ses paroles, c'est assez clair, même si on peut imaginer qu'il y a deux types de personnes à qui il s'adresse, La première, c'est ceux qui ne se sont jamais vraiment tournés vers Dieu et Jésus dit « Je ne vous ai jamais connus ». Alors, j'utilisais cet exemple de l'Église romaine puisqu'à l'époque, c'était une religion obligatoire. Et donc, on peut supposer effectivement qu'il y avait des gens qui n'avaient jamais vraiment accepté Jésus comme leur sauveur, qui n'avaient jamais demandé pardon pour leur péché, qui n'avaient jamais été croyants et qui faisaient semblant.
[00:05:00] Quelle qu'en soit la raison, en l'occurrence peut-être parce que c'était une religion obligatoire, ou peut-être pour l'argent, peut-être pour la réputation, peut-être pour la gloire, peut-être pour toutes sortes de raisons, ce sont des personnes pour qui Jésus dira réellement « Je ne vous ai jamais connues » dans le sens où nous on le comprend. C'est-à-dire qu'ils ont toujours fait semblant. Bien sûr, il y a également un autre type de personnes, ce sont, et c'est ce qu'on disait juste avant, ceux qui se sont séparés de Dieu.
[00:05:26] Pourquoi est-ce que Jésus peut dire « je ne vous ai jamais connus » ? Parce qu'il ne peut pas composer avec le péché.
[00:05:32] Dieu ne peut pas composer avec le péché et le fait d'être chrétien, ce n'est pas un système de bons points et quand j'ai fait suffisamment de bons points, je peux faire un certain nombre de mauvaises choses pour compenser ces bons points. Ça ne marche pas comme ça. Le jour du jugement, si je suis devant Dieu et que j'ai tourné le dos à Jésus, il ne dira pas « ah oui, c'est vrai, à un moment c'était pas mal ce que tu as fait », non.
[00:05:56] Si je suis de nouveau tombé sous le joug du péché, si j'ai d'une certaine façon rejeté Jésus, alors je suis perdu. Et Jésus dira je ne t'ai jamais connu. Et on en avait parlé avec Cléton il y a assez longtemps maintenant, on s'était dit tiens, parmi tous ceux qui étaient avec nous au groupe de jeunes, combien sont encore dans la foi aujourd'hui ? Et malheureusement, même si certains étaient peut-être très, très convaincus de leur salut. Peut-être que certains avaient pris leur baptême, peut-être que certains servaient. S'ils ont quitté, comme on dit, l'Église, en tout cas, s'ils ont tourné le dos à la foi et à Dieu, ils sont perdus. Et oui, c'est triste, oui, c'est terrible, et malheureusement, oui, Dieu va leur dire, je ne t'ai jamais connu. Ce que tu as fait avant ne compte plus.
[00:06:51] Alors bien sûr, c'est quelque chose qui est simple à comprendre lorsqu'on dit que la personne a toujours fait semblant. C'est quelque chose qui est plus difficile à accepter pour nous quand la personne, un jour, était vraiment convaincue. Malheureusement, Dieu ne transige pas avec le péché. Et on le voit dans ce passage, mais à d'autres endroits également, Paul, dans ses lettres, dit régulièrement cela par rapport à la liberté. Et en particulier, dans la première lettre aux Corinthiens, il dit Il parle énormément de la liberté en disant que vous êtes libre du péché, mais ça ne veut pas dire que vous pouvez faire n'importe quoi. Alors, il y a une composante aussi historique et culturelle de cette liberté. Paul a toujours, et dans toutes ses lettres, s'est toujours adapté à ceux à qui il parle. Il le dit lui-même d'ailleurs. Il faut savoir que Corinth, c'était une ville qui prônait une liberté absolue.
[00:07:42] Alors, j'ai découvert en étudiant pour ce passage qu'il y a un terme qui est toujours utilisé dans la littérature, même moderne, même très récente, « corinthianiser ». Ça n'a rien à voir avec la Bible, ça veut dire « mener à la débauche ». Je ne savais pas du tout que ça existait, j'ai découvert ça là, et c'est quelque chose qui existe dans des écrits même très récents.
[00:08:06] Corinthe était réputée pour sa liberté absolue. Et ça a d'ailleurs posé des problèmes dans l'histoire pour la ville, particulièrement au moment de la conquête romaine, parce qu'ils n'ont jamais voulu se soumettre aux règles. Et donc Rome a totalement détruit la ville, déporté ou tué tous les habitants et brûlé tout ce qu'il y avait. Et la ville de Corinthe à laquelle Paul écrit, c'est la nouvelle ville de Corinthe d'une certaine façon, qui est construite quelques kilomètres à côté des ruines de l'ancienne, la Corinthe grecque, telle qu'on l'a dans les histoires.
[00:08:37] Et du coup, l'héritage de liberté existait toujours à l'époque. Et on comprend pourquoi du coup, Paul insiste tant que ça, particulièrement dans sa première lettre sur la liberté. Si vous reprenez, vous verrez qu'il y a beaucoup de passages où il parle de la liberté, de ce qu'ils font, en rappelant que vous êtes libre, oui, mais vous n'êtes pas libre de faire n'importe quoi.
[00:09:00] Alors, comme je le disais, ce passage de Matthieu nous rappelle qu'on peut perdre le salut, qu'on peut le rejeter, si vous préférez utiliser un terme plus juste. Et l'autre passage dont j'allais parler, c'est ce qu'on va aborder maintenant, c'est Matthieu 25, donc on va lire à partir, on va juste lire le verset, et puis vous lirez vous-même la suite, sur cette parabole des dix jeunes filles. Et ça apporterait une question sur une histoire de, alors, de camp.
[00:09:36] On a toujours en tête, et on dit aussi beaucoup dans l'Église, qu'il y a deux camps. On est soit pour Dieu, soit contre Dieu. On va voir à travers ce passage, un autre passage, qu'effectivement il y a deux camps, mais on pourrait penser qu'il y en a un troisième. Ce n'est pas tout à fait aussi simple que ça, mais il y a effectivement deux camps. On est soit pour Dieu, soit, en réalité, on est soit pour Dieu, soit perdu. Parce que dans ceux qui ne sont pas pour Dieu, il y a ceux effectivement qui luttent contre la foi chrétienne, et il y a ceux qui s'en fichent.
[00:10:07] Mais si vous n'êtes pas pour Dieu, vous êtes perdu, peu importe votre façon d'être. Et on pourrait développer sur cette lettre aux Corinthiens qui précise très bien cela, même si on va simplement le survoler tout à l'heure.
[00:10:18] Alors cette parabole, et on va juste lire Matthieu 25, verset 1, c'est Jésus qui parle là encore et qui dit « Alors le royaume des cieux ressemblera à dix jeunes filles qui ont pris leurs lampes pour aller à la rencontre du marié. » Il y a déjà beaucoup de choses à dire sur ce premier verset et on va s'arrêter là. Je suppose que vous connaissez l'histoire. Si ce n'est pas le cas, vous n'aurez qu'à la lire chez vous. C'est une parabole de Jésus. Et il y a quelque chose d'important à comprendre dans ce premier verset. Il est écrit et toute cette parabole tourne autour de l'image du mariage.
[00:10:55] Et toute la Bible, finalement, utilise beaucoup l'image du mariage comme représentation ou symbole de l'union entre Dieu et les hommes. Dans l'Ancien Testament ou l'Ancienne Alliance, le mari c'est Dieu et l'épouse c'est le peuple d'Israël. Dans la Nouvelle Alliance, dans le Nouveau Testament, le mari c'est Christ, c'est Dieu, et l'épouse c'est l'Église, c'est tous ceux qui se greffent en Christ. D'ailleurs, l'Église, avec un grand E, L'Épouse du Christ, l'Église parfaite, est décrite justement comme parfaite, ce qui est impossible à l'homme. Et elle est parfaite parce qu'elle est en Christ. Alors, on peut dire que c'est un peu le serpent qui se mord la queue, puisque l'Épouse est parfaite en Christ, et parce qu'elle est parfaite, elle peut s'unir à Christ. Mais c'est parce qu'elle est en Christ qu'elle est parfaite. Mais c'est pour vous rappeler quand même ce point important, cette idée de l'alliance que Dieu fait avec les hommes, qui est cette image qui est utilisée pour représenter cette alliance du mariage. Et dans ce premier verset, on voit que ces jeunes filles, elles prennent leur lampe pour aller à la rencontre du marié. Donc, elles recherchent.
[00:12:14] Le marié, c'est-à-dire Christ. Et elles ont pris leur lampe, je ne sais pas si ça vous rappelle un verset, psaume 119, verset 105, qui dit « ta parole est une lampe à mes pieds, une lumière sur mon sentier ». Ta parole. La parole, c'est qui ? La parole, c'est Jésus. Jean 1, verset 1 « Au commencement était la parole, et la parole était Dieu, et la parole était avec Dieu, et la parole s'est faite homme. » Jésus, c'est la parole. Donc, on a ici dix personnes, Alors, dans nos traductions modernes, c'est « jeune fille », en réalité, ce n'est pas du tout écrit « jeune fille », c'est écrit « vierge », et ce n'est pas un nom féminin, c'est un nom neutre, un petit peu con. « Vierge », c'est soit homme, soit femme.
[00:12:55] En grec, ce n'est pas un terme qui est orienté dans un sens ou dans un autre.
[00:12:59] Donc, ces dix personnes, la virginité, dans le contexte du mariage, c'est la pureté, c'est la perfection. Donc, ce sont dix personnes qui ont, à cœur Jésus et qu'ils le cherchent. Et ces dix personnes, elles prennent leur lampe, donc elles prennent la parole avec elles pour chercher Christ. Donc on peut se dire finalement qu'il y a un certain attachement à Jésus et que c'est plutôt positif. Et pourtant, qu'est-ce qu'il va se passer dans cette histoire ? Vous le connaissez. Il est dit, juste au verset 2, que cinq étaient folles et cinq étaient sages, et que celles qui étaient folles n'ont pas pris d'huile avec elles.
[00:13:35] Elles n'ont pas pris d'huile pour entretenir leur lampe. Qu'est-ce que c'est qu'entretenir la parole ? Qu'est-ce que ça veut dire ? C'est un petit peu ce qu'on a vu la dernière fois, c'est ces étapes de la marche avec Jésus. La sanctification, c'est-à-dire changer son point de vue par rapport au péché. La consécration, se séparer de ce qui nous éloigne de Dieu. Ça ne veut pas dire se séparer de tout, mais de ce qui nous éloigne, de ce qui nous fait chuter. Et l'édification, c'est-à-dire passer du temps avec les autres chrétiens.
[00:14:05] Et ça, c'est ça en fait, entretenir sa lampe.
[00:14:10] Alors, là encore, c'est des images, mais… Et donc, qu'est-ce qu'elles font ces « folles », ces personnes qui n'entretiennent pas ? On pourrait dire que ce sont des croyants qui ne vont pas changer leur façon de voir par rapport au péché. Un peu comme quelqu'un à qui, si on pourrait prendre un exemple, on lui a dit « ce n'est pas bien d'être vulgaire », quand on le reprend, il dit « ah oui, excuse-moi », Mais il ne va jamais se dire « tiens, il y a vraiment quelque chose qui ne va pas ». Il ne va pas changer sa vision par rapport à la vulgarité. Pour reprendre sur la consécration, c'est par exemple quelqu'un qui aurait un problème avec l'alcool et qui ne va pas faire d'effort pour s'en séparer, qui va continuer à en acheter, qui va continuer à se rendre dans les bars et qui va se mettre en danger et qui ne va pas faire l'effort de se séparer.
[00:14:59] Pour l'édification, c'est quelqu'un qui ne cherchera pas à faire l'effort de chercher un lieu avec d'autres chrétiens pour pour partager, pour vivre des temps d'Église, pour partager sa foi.
[00:15:11] Alors bien sûr, ce ne sont pas des personnes qui sont constamment dans cette situation, puisque sinon il y a une perte de la foi, et on va le voir un peu après. C'est une mise en garde de Jésus, une mise en garde sévère quand même.
[00:15:28] Parce que dans cette histoire, il va y avoir un travail à faire pour revenir. Les cinq jeunes filles folles partent acheter, rechercher cette huile pour réalimenter leurs lampes. Et quand elles reviennent, c'est trop tard. Alors on est tous parfois dans cette situation. On est tous parfois dans...
[00:15:52] dans un état de ne pas vouloir nous séparer de quelque chose, de ne pas faire l'effort de changer notre point de vue, de ne pas chercher à prendre du temps pour aller avec d'autres chrétiens. Et j'espère en tout cas que lorsque ça vous arrive, il y a une attitude de repentance et un retour, une prise de conscience.
[00:16:14] que c'est quelque chose qui ne va pas et qu'il faut changer. Et c'est, comme je le dis, une mise en garde parce que lorsqu'elles reviennent, ces jeunes filles folles, la porte est fermée. Et Jésus dit « je ne vous connais pas ». Ce ne sont pas les mêmes mots que lorsque Jésus dit au verset 21 de Matthieu 7 « je ne vous ai jamais connus ». C'est « je ne vous connais pas ». Les autres sont rentrés dans la salle des noces et la porte fut fermée. Et on n'a pas de notion, dans ce passage en tout cas, de grincement dedans. On n'a pas de notion que les cinq qui sont restés dehors sont totalement perdus. On pourrait imaginer qu'on est face à des personnes qui vont être face à la tribulation peut-être, qui ne vont pas être au repas des noces, mais après ce serait, je pense, plus long pour en avoir la certitude. Mais en tout cas, on a une certitude, c'est qu'elles vont rater quelque chose. Et on a un peu l'impression qu'on est face à ce, comme je disais, ce troisième camp. Ce ne sont pas des personnes qui sont au bénéfice de toute la grâce, du moins dans le sens au bénéfice de toutes les merveilles que Dieu propose, puisqu'elles sont dehors. Ce ne sont pas des personnes qui ont tourné le dos, puisqu'elles avaient une lampe, elles cherchaient le marié. Je vous rappelle ces images, elles avaient un cœur pour Christ, elles cherchaient, mais il y a eu un défaut dans l'action.
[00:18:01] C'est un peu cette idée de la tièdeur qu'on connaît très bien, et c'est ce qu'on va aller lire juste après. Apocalypse 3, verset 15. Cette idée qu'on peut être tiède, qu'on peut être intermédiaire, qu'on peut être un peu chrétien mais pas trop.
[00:18:24] Et c'est Jean qui, sous l'inspiration du Saint-Esprit, écrit aux églises et il dit « Je connais tes œuvres, je sais que tu n'es ni froid ni bouillant, si seulement tu étais froid ou bouillant. Ainsi, parce que tu es tiède et que tu n'es ni froid ni bouillant, je vais te vomir de ma bouche ». Je vais prendre une image un peu culinaire. Si vous faites un thé, vous avez votre tasse qui est chaude, alors elle peut être trop chaude, ou en tout cas elle est chaude, et à un moment le thé est à la bonne température, il est chaud et vous appréciez de le boire. Et puis il va commencer à refroidir et il va être tiède, c'est-à-dire un moment où vous vous dites « là, il faut que je le finisse, sinon ça ne va plus être bon ». Et après il devient froid. Tiède, c'est l'instant où ça va basculer. On ne reste pas tiède.
[00:19:13] Quand vous faites couler un bain chaud, c'est pareil, quand il devient tiède, vous vous dites là je sors parce qu'après c'est trop tard. Et pour revenir sur cette image du thé, s'il est tiède, il va falloir que vous alliez l'amener au micro-ondes pour le réchauffer. Il va falloir fournir de l'énergie pour qu'il se réchauffe. C'est un peu pareil sur notre vie spirituelle. Si je deviens tiède, il va falloir que je fournisse des efforts pour réchauffer.
[00:19:43] Il va falloir que je travaille sur ce qui n'allait pas. Un peu comme dans cette parabole, ces cinq jeunes filles qui ont dû repartir chercher de l'huile. Repartir en arrière pour travailler sur ce qui n'allait pas. Et là encore, c'est une mise en garde. Attention, parce que tu ne peux pas rester tiède. Tu es soit bouillant, soit en train de devenir froid. Et lorsque tu passes, le seuil, c'est trop tard.
[00:20:14] Alors, c'est trop tard si tu as la malchance que Jésus revienne à ce moment-là. Or, Jésus, il dit, personne, si ce n'est Dieu, ne connaît le jour et l'heure. Si on peut prendre encore un exemple pour imager cette porte qui se ferme et Jésus qui dit, je ne vous connais pas. On pourrait voir un peu comme une institutrice qui a des enfants dans sa classe et il y en a certains, ils ne sont venus que deux fois dans l'année.
[00:20:45] À la fin de l'année, il y a un petit test pour savoir s'ils savent lire ou écrire et l'institutrice pourra dire, je peux mettre une note par rapport à ce qui est fait, mais une appréciation sur le reste, je ne vous connais pas. Je peux noter votre efficacité, les réponses que vous avez données, mais je ne vous connais pas. Je n'ai jamais eu d'interaction avec vous. Je n'ai jamais parlé avec vous. Soyons attentifs vraiment à notre attitude.
[00:21:15] Et Paul le dit de manière très répétée au long de toutes ses lettres. Il ne faut pas lâcher en cours de route. On va terminer par ce passage dans Philippiens, que vous connaissez par cœur, chapitre 3, verset 12. Paul dit « Ce n'est pas que j'ai déjà remporté le prix ou que j'ai déjà atteint la perfection, mais je cours pour tâcher de m'en emparer, puisque de moi aussi Jésus-Christ s'est emparé. » « Frères et sœurs, je n'estime pas m'en être moi-même déjà emparé, mais je fais une chose. Oubliant ce qui est derrière et me portant vers ce qui est devant, je cours vers le but pour remporter le prix de l'appel céleste de Dieu en Jésus-Christ. » Quel est le prix dont il parle ? Juste au verset précédent, on voit que Paul dit le prix c'est la résurrection, en Christ évidemment.
[00:22:02] Il y a quelque chose que je trouve toujours troublant dans l'exemple que Paul utilise ici et dans la première lettre aux Corinthiens également, chapitre 9, de la course à pied ou de la lutte. Il n'y a qu'un seul vainqueur.
[00:22:18] C'est une épreuve individuelle, c'est un sport individuel. Les sports collectifs existaient à l'époque et on aurait pu s'attendre que Paul image l'église dans sa course pour atteindre le prix comme un sport collectif. Pourtant, il utilise cette image de sport individuel. Et à l'époque, l'épreuve sportive la plus connue, c'était les Jeux Olympiques, même s'il y avait plusieurs déclinaisons. Ce n'était pas tout à fait comme maintenant.
[00:22:45] il n'y avait qu'un seul vainqueur. Il y avait un vainqueur et tous les autres avaient perdu. Il n'y avait pas de deuxième, troisième, ça n'existait pas. Même dans les représentations qu'on a dans Astérix par exemple, on voit qu'il y a le deuxième et le troisième, ça n'existait pas. C'était un vainqueur, point. Il n'y en a pas d'autres. Pourquoi est-ce que Paul utilise une image où il n'y a qu'un seul vainqueur ? Parce qu'on n'est pas en lutte contre les autres chrétiens, on est en lutte contre le péché.
[00:23:15] Et il n'y a qu'un seul vainqueur. Ou bien vous avez gagné, ou bien vous avez perdu. Et Paul, dans ce qu'il dit, dans ces quelques versets, Paul il sait qu'il n'y a qu'une seule personne qui sait et qui desserne le prix. Et dans toutes les courses de l'époque, à l'heure actuelle c'est la même chose, il y a un arbitre, un juge, C'est lui qui décide, c'est lui qui dit si le sportif a remporté la victoire ou s'il est disqualifié. Tant que je ne suis pas devant Dieu le jour du jugement, je ne sais pas ce que sera sa réponse. C'est pour ça que Paul il dit ça. Et cette image de la course est très belle puisque le coureur, même s'il sait qu'il est en tête, il ne va pas s'arrêter. S'il s'arrête, quelqu'un finira par le doubler.
[00:24:12] et il ne gagnera pas la course. Et Paul, il dit, avec cette incertitude que peut-être je ne suis pas devant, tant que je suis encore là, je continue de courir. Je ne prends pas le risque de m'arrêter. Et par rapport à ce qu'on a lu dans les autres passages, soyons très attentifs à cette mise en garde que Jésus nous donne, que Dieu nous envoie par Dans sa parole, attention de ne pas tiédir. Si je tiédis, je suis à la rupture, je risque de tomber. Bien sûr, le pardon existe. Bien sûr, il y a toujours la possibilité de revenir en arrière, de reprendre. Plus on est tombé loin dans le froid, plus sera important l'effort à fournir. Mais on ne sait pas le jour et l'heure du retour de Dieu.
[00:25:11] Soyons attentifs à toujours garder les yeux, comme dit Paul, sur le but, à toujours chercher à atteindre ce but, à ne pas nous laisser distancer, à ne pas nous asseoir en disant c'est bon. On connaît bien cette histoire du lièvre et de la tortue et qui, je trouve, est une belle image aussi de ce qu'il faut faire. Dieu dit bien le diable il attend, lui il ne se fatigue pas.
[00:25:40] Et lui, il ne lâchera pas la course. On ne lutte pas contre les autres chrétiens, mais on lutte contre le péché. Tâchons d'être très, très, très attentifs à ce danger. Parce que finalement, les deux histoires sont liées. Je peux effectivement tiédir, et comme dans cette parabole des dix jeunes filles, avoir la chance, d'être face à la porte mais d'être pas complètement dehors. Mais je peux aussi être froid et que Jésus me dise je ne vous ai jamais connu. Soyons vigilants sur notre attitude dans le sens vraiment sur les efforts qu'on fournit. La tièdeur est dangereuse.
[00:26:37] Et dans ce passage d'Apocalypse, Dieu le dit très bien. Celui qui est tiède est froid.