Episode Transcript
[00:00:02] Speaker A: Bienvenue sur le podcast de l'Église Vie.
Bonne écoute.
[00:00:08] Speaker B: Bonjour à tous. Bienvenue dans cette deuxième partie de notre série sur l'Église du Nouveau Testament.
Dans la première partie, nous avons vu ce qu'est une église. Nous avons d'abord clarifié ce qu'elle n'est pas, ni un bâtiment, ni une dénomination, ni une organisation, ni un club religieux, ni le clergé.
Et ensuite, nous avons découvert ce qu'elle est réellement. Donc une famille, un troupeau guidé par un berger qui marche devant, vous vous rappelez. Une communauté par le Saint-Esprit, un corps, une épouse et un édifice de pierre vivante.
Nous avons aussi parlé du mot ecclésia, les appeler hors du monde, hors du monde pour se rassembler, sur le même modèle que les synagogues.
Aujourd'hui, nous allons aborder un sujet crucial et je vous préviens, un sujet qui va peut-être bousculer certaines de nos idées reçues. Nous allons parler de la direction, du leadership, pour ceux qui aiment bien l'anglicisme, dans l'Église du Nouveau Testament.
Première chose à comprendre, et c'est fondamental, dans le Nouveau Testament, la direction de l'église et d'une église locale n'est jamais assurée par un seul homme. Jamais.
Et ce n'est pas juste mon opinion personnelle, c'est ce que les Écritures nous montrent de manière constante.
Je vous prie de regarder avec moi.
Dans Acte 14, verset 23, il est écrit « Ils désignèrent des anciens dans chaque église, et après avoir prié et jeûné, ils confièrent au Seigneur en qui ils avaient cru.
» Des anciens, au pluriel, dans chaque église.
Dans Acte 20, verset 17, « Cependant de Milet il a envoyé chercher à Éphèse les anciens de l'église. » Encore une fois, on voit les anciens au pluriel.
Dans Tite 1, verset 5, « Je t'ai laissé en Crète afin que tu mettes en ordre ce qui reste à régler et que tu établisses des anciens dans chaque ville en suivant mes instructions. » Des anciens dans chaque ville.
OK ? Jacques 5, verset 14, Quelqu'un parmi vous est-il malade ? Qu'il appelle les anciens de l'église et que les anciens prient pour lui. Les anciens, toujours au pluriel.
On va continuer avec un Pierre V, verset 1. Voici donc les recommandations que j'adresse à ceux qui sont anciens parmi vous. Moi qui suis ancien comme eux. Pierre lui-même, là, se place parmi les anciens.
Il y a même dans le filet philippien, un verset 1, Paul écrit de la part de Paul et Timothée, serviteurs de Jésus-Christ, à tous les saints en Jésus-Christ qui sont à Philippe, aux responsables et aux diacres.
pluriel, au responsable.
Donc, vous voyez, chaque fois que l'écriture parle de la direction d'une église locale, c'est toujours au pluriel.
C'est toujours un groupe et c'est jamais un seul homme.
C'est pourquoi, dans le Nouveau Testament, vous n'entendrez jamais parler de l'église de monsieur untel. Vous ne verrez jamais une église porter le nom d'un pasteur.
Une église locale du Nouveau Testament n'était jamais dirigée par un seul homme.
Et attention, ce que je vais dire va peut-être vous surprendre, il n'y a pas non plus de « le pasteur » dans une église du Nouveau Testament. Pas dans le sens en tout cas où on l'entend aujourd'hui, où un homme seul porte toute la responsabilité, prend toutes les décisions et dirige tout.
Alors comment a été structurée la direction d'une église du Nouveau Testament ? C'est simple et c'est organique.
Il y avait deux groupes, deux personnes, les anciens, et les diacres.
Donc commençons par les anciens.
Sur le modèle de la synagogue, l'église du Nouveau Testament était dirigée par un groupe d'hommes.
Et oui, je dis bien d'hommes, pas d'hommes et de femmes. Et nous y reviendrons un peu plus tard.
Ce groupe d'hommes était appelé les anciens.
Le terme ancien ne signifiait pas qu'ils étaient âgés ou vieux, qu'ils étaient âgés ou vieux.
Ça signifie qu'ils étaient spirituellement en avance sur les autres.
C'était des hommes vers qui les autres pouvaient regarder, pouvaient s'adresser à eux et les regarder comme modèle.
Et c'était toujours un groupe d'anciens qui partageaient les responsabilités.
Jamais un seul homme.
Dans Intimauté 3, Paul nous donne les qualifications pour être ancien. Je ne vais pas toutes les lire, mais voici quelques-unes importantes.
Premièrement, marier à une seule femme.
Ça signifie quelqu'un qui n'a jamais été divorcé ou remarié.
C'est une personne fidèle dans son engagement.
Deuxièmement, ne pas être avide d'argent.
Ça ne veut pas dire ne pas avoir de l'argent, mais ne pas en être l'esclave, ne pas être motivé, ne pas poursuivre l'argent.
Troisièmement, avoir une bonne réputation dans son emploi.
On voit une notion d'emploi quand même. L'ancien doit être approuvé par son patron, par ses collègues. Sa vie professionnelle témoigne. Les gens qui le côtoient témoignent de son caractère.
Quatrièmement, un homme qui a bien géré sa famille, la preuve de sa capacité à diriger se voit dans son foyer, dans sa vie familiale. Si un homme ne peut pas gérer sa propre maison, la parole nous dit, comment pourrait-il prendre soin de l'église de Dieu ? Ces hommes étaient essentiellement des superviseurs.
Chaque église devait avoir, dès que possible, un groupe d'hommes mûrs qui supervisait ce que l'église faisait.
non comme un gouverneur à imposer ses décisions, non, non.
C'était un modèle en sagesse.
Il s'assure que les disciples suivent bien Jésus et les guides.
Et l'un de ses rôles cruciaux de ces anciens, c'était la discipline.
Et une question, vous savez pourquoi la discipline ne peut pas être exercée par un seul homme ?
parce que si un seul homme essaye de discipliner une église, il va très vite se faire des ennemis et se rendre la vie assez difficile.
Mais si un groupe d'hommes, en revanche, le fait ensemble, la discipline est beaucoup plus facile à appliquer. Il y a une sagesse collective, une protection mutuelle, un rôle partagé. Vous voyez, c'est quelque chose d'organique, c'est partagé.
Mais je vais dédier une autre vidéo sur la discipline.
Juste avant de passer au diable, je dois adresser un sujet qui certes est contemporain, mais malheureusement inévitable aujourd'hui, celui de la femme comme ancien. La réalité est qu'il n'y a pas de référence dans le Nouveau Testament d'une femme servant comme ancienne.
Les textes sur les anciens sont explicitement masculins.
dans le texte de Intimauté 3 sur les qualifications des anciens, mari d'une seule femme.
C'est utilisé systématiquement le masculin, et ça dit qu'il dirige bien sa propre maison.
Dans Tite 1, sur l'établissement des anciens, s'il s'y trouve quelques hommes irréprochables, mari d'une seule femme, toutes, encore une fois, aux masculins.
Intimauté 2 sur les restrictions sur l'enseignement.
Ce ne permet pas à la femme d'enseigner ni de prendre l'autorité sur l'homme dans le sens de la direction responsable.
Ce passage est souvent compris comme s'appliquant au rôle d'ancien qui inclut l'enseignement et la supervision de la doctrine.
Dans acte 14, 23, il firent nommer des anciens dans chaque église. Tous les exemples nommés dans les épites sont des hommes.
Et avant d'aller plus loin, je veux aborder une question qui crée souvent des tensions, la place des femmes dans le leadership de l'église, particulièrement le rôle d'ancien.
Écoutez, je ne vais pas entrer dans tous les débats contemporains sur cette question.
Ce n'est vraiment pas mon objectif, mais je veux vous partager quelque chose d'important.
Il y a un principe magnifique dans l'écriture, l'ordre divin. Et cet ordre n'est pas là pour nous embêter, pour limiter qui que ce soit, ou pour créer des hiérarchies de valeurs.
Non, non.
C'est pour notre édification, pour nous donner un exemple et pour nous aider à comprendre la nature même de notre Père Céleste.
Je vais m'expliquer.
Regardez la Trinité.
Le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont égaux en nature, en puissance, en gloire. Mais il y a un ordre. Le Fils ne fait rien de lui-même, il fait la volonté du Père. Le Saint-Esprit ne parle pas de lui-même, il glorifie le Fils. Est-ce que ça veut dire que le fils est inférieur au père ? Absolument pas.
Est-ce que le Saint-Esprit est moins important ? Jamais de la vie.
Ils sont un, mais il y a un ordre, une harmonie, une beauté dans leur rôle distinct.
De même, dans la famille, Paul nous dit que le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l'Église.
Est-ce que ça veut dire que la femme vaut moins ? Non.
L'homme et la femme sont créés à l'image de Dieu, égaux en valeur, co-héritiers de la grâce.
mais il y a un ordre. Et cet ordre reflète quelque chose de profond sur la relation entre Christ et son Église.
Et dans l'Église, c'est pareil, il y a un ordre. Les Écritures nous montrent clairement que les anciens sont des hommes.
Est-ce que ça veut dire que les femmes sont moins importantes dans l'Église ? Absolument pas.
Les femmes prophétisent, elles enseignent aux autres femmes, elles servent comme diakonès, elles prient, elles exercent des dons spirituels.
Faubé était diakonès, Priscille enseignait.
les femmes étaient les premières à annoncer la résurrection.
Mais dans l'ordre que Dieu a établi, le rôle d'ancien, de superviseur spirituel de l'Assemblée est confié aux hommes.
Et vous savez quoi ?
au lieu de nous quereller là-dessus, au lieu de vouloir prendre la place des uns des autres, nous devrions ensemble nous réjouir dans l'ordre que Dieu a établi.
Parce que cet ordre n'est pas arbitraire. Il nous parle de Dieu lui-même.
Quand un ancien guide son église avec amour, comme un berger, il nous montre comment Christ aime son église. Quand une église suit ses anciens avec confiance, elle nous montre comment l'église suit Christ.
Quand un mari aime sa femme, comme Christ aimer l'église et qu'une femme respecte son mari, il nous donne une image vivante de l'évangile.
Tout cela, c'est pour rendre gloire à Dieu, pour nous édifier, pour nous enseigner.
Alors arrêtons de nous battre pour des places, arrêtons de voir l'ordre divin comme une limitation, voyons-le pour ce qu'il est, un cadeau, une révélation, un reflet de la beauté de notre Dieu trinitaire.
Chacun a sa place, chacun a son rôle, chacun est précieux.
Et ensemble, dans l'ordre de Dieu établi, nous formons un corps magnifique qui le glorifie.
Maintenant parlons du deuxième groupe, les diacres.
L'origine du mot « diacre », avant de parler des qualifications du diacre, prenons un moment pour comprendre ce que signifie vraiment ce mot.
Le mot « diacre » vient du grec « diakonos », qui signifie tout simplement « serviteur », littéralement.
Celui qui sert.
Ce n'est pas un titre prestigieux, ce n'est pas une position d'autorité, c'est une fonction de service.
Ce mot vient du verbe « diakoneo », qui signifie « servir ».
et particulièrement servir de manière pratique, comme servir à table ou répondre à des besoins concrets.
C'est important de comprendre cela parce que dans notre monde, on aime les titres, les positions, on aime l'autorité.
Mais dans l'Église du Nouveau Testament, un diacre, c'est d'abord et avant tout quelqu'un qui est au service, qui sert.
Alors, où est-ce qu'on voit cette fonction dans le Nouveau Testament ?
Paul, quand il écrit aux Philippiens, salue l'Église de cette manière. Philippiens 1-1.
Paul et Timothée, serviteurs de Jésus-Christ à tous les saints en Jésus-Christ qui sont à Philippe aux responsables et aux diacres.
Vous voyez, il y a une distinction. Les responsables, ce sont les anciens, les épiscopes, pardon, ceux qui supervisent et les diacres, ceux qui servent, qui sont au service.
Maintenant, même si les diacres servent dans des domaines pratiques, ça ne veut pas dire que n'importe qui peut être diacre.
Paul donne des qualifications qui sont assez claires dans Intimoté 3 à partir du verset 8.
Je ne vais pas tout détailler ici parce que je vous encourage vraiment à aller lire ce passage.
Mais laissez-moi vous dire quelque chose d'important. Les qualifications pour être diac sont à la fois pratiques et spirituelles. Paul parle de leur caractère, de leur réputation, de leur fidélité, de leur vie de famille.
Ce n'est pas juste une question de compétence, c'est une question de qui ils sont.
Et ce qui est intéressant, c'est qu'au verset 11, Paul dit, de même, les femmes doivent être respectables, non mais disantes, sobres, fidèles en tout.
Certains pensent qu'il parle là des épouses des diacres, d'autres pensent qu'il parle de diaconesses.
Personnellement, je penche pour la deuxième option.
Et on ira même plus loin avec un exemple concret. En romans 16 1, je vous recommande notre sœur Phobé, diacre de l'église de Sancheret.
Le mot grec utilisé ici est bien diaconos.
Phobé était diacre.
Alors oui, les diacres peuvent être des hommes ou des femmes. Ils sont appelés à servir l'église de manière pratique, mais avec des qualités spirituelles profondes.
L'origine de cette fonction, elle est née dans Acte 6.
Laissez-moi vous raconter ce qui s'est passé. L'église primitive grandissait rapidement.
Et avec la croissance sont venus les problèmes pratiques. Acte 6, 1 nous dit, à cette époque-là, alors que les disciples se multipliaient, les hélénistes se mirent à murmurer contre les hébraïques, parce que leurs veuves aux hélénistes étaient négligées lors de la distribution quotidienne.
Vous voyez le problème ? Il y avait un besoin, pratique, nourrir les veuves. Et ce besoin n'était pas géré.
Certaines veuves étaient oubliées, négligées.
Et ça créait des tensions dans l'Eglise.
Alors les apôtres ont dit au verset 2, il ne convient pas que nous délaissions la parole de Dieu pour servir au table.
Remarquez bien ce qu'ils disent. Ils ne disent pas que servir au table n'est pas important.
Ils disent que ce n'est pas leur appel principal.
Leur appel, c'est la prière et le ministère de la parole de Dieu.
Alors voici la solution qu'ils proposent verset 3.
C'est pourquoi frères et sœurs, choisissez parmi vous sept hommes de qui l'on rend un bon témoignage rempli d'esprit saint et de sagesse.
Et nous les chargerons de cette tâche.
C'est exactement ce qu'ils ont fait.
Sept hommes ont été choisis, non pas pour prêcher, mais pour servir aux tables, pour s'occuper de la distribution de nourriture aux oeuvres pour l'exemple en question.
Mais remarquez quelque chose d'important, même si c'était une fonction pratique, les qualifications sont spirituelles, remplies d'esprit saint et de sagesse.
Un diacre n'est pas juste quelqu'un qui est doué pour l'organisation, c'est quelqu'un qui marche avec Dieu, qui est rempli de l'esprit.
C'est exactement ce qu'on retrouve dans Intimauté 3.
Les diacres doivent avoir des compétences pratiques, oui, mais surtout un caractère spirituel solide.
C'est ça un diacre.
Quelqu'un qui sert les besoins en pratique de l'église, mais il le fait avec des qualités spirituelles profondes.
Maintenant, parlons rapidement de la rémunération.
Et la rémunération des anciens. On parlait d'argent.
Ou pas que.
Paul est très clair, dans 1 Timothée 5, verset 17 et 18, que les anciens qui dirigent bien soient jusés dignes d'une double marque d'honneur, surtout ceux qui travaillent à la prédication et à l'enseignement.
Car l'Écriture dit « tu ne mettra pas de muselière au bœuf quand il foule le gras » et l'ouvrier mérite son salaire.
Ce passage nous montre deux choses importantes.
Premièrement, Tous les anciens qui dirigent bien méritent de l'honneur.
Et ce mot honneur, attention, en grec, inclut l'idée de soutien matériel, d'une aide, d'une prise en charge.
C'est un principe de justice. Celui qui sert l'Église spirituellement doit être soutenu matériellement par l'Église.
Deuxièmement, Paul fait une distinction sur tous ceux qui travaillent à la prédication et à l'enseignement.
Ces anciens-là ont une double tâche.
Ils prêchent aux non-croyants, et ils enseignent aux croyants et Paul dit qu'ils méritent une double marque d'honneur autrement dit une double rémunération parce qu'ils accomplissent un double travail non pas pour s'enrichir non pas pour avoir plus de richesse mais parce qu'ils consacrent tout leur temps Ils ont une double tâche et ils y consacrent tout leur temps.
Dans Galaties 6, Paul répète que celui à qui l'on enseigne la parole fasse part de tous ses biens à celui qui l'enseigne.
Alors, je vous vois venir.
Faire part de veut dire faire profiter de tous ses biens, l'accueillir, le nourrir. Ma maison est ta maison. Mikasa et Tsukasa. Ne soyons pas démunis d'intelligence à ce sujet là.
c'est rendre accessible tout ce qu'on a.
Tout ça est très simple, c'est légitime, c'est biblique.
Ceux qui se consacrent au service spirituel, et il est question ici, attention, d'évangélisation et d'enseignement seulement.
Ceux qui font cela doivent pouvoir manger, subvenir à leurs besoins, vivre.
Maintenant, est-ce une obligation ? Non.
Paul lui-même travaillait parfois de ses mains pour ne pas être un fardeau.
Certains anciens peuvent choisir de servir tout en travaillant à côté, mais le principe reste le même. L'Église a la responsabilité de soutenir ceux qui la servent, quand une fois dans l'enseignement, l'évangélisation aux non-croyants et l'enseignement aux croyants, signé la parole de Dieu.
Prêcher la parole aux non-croyants.
Donc, comment les anciens sont-ils choisis ? Grosse question.
Au début, les anciens sont choisis par celui qui implante l'église, l'apôtre.
D'ailleurs, petite parenthèse importante, dans le Nouveau Testament, les apôtres qui sont appelés à implanter des églises, là où il n'y en a pas, n'implantent jamais une église seule.
Jamais.
Regardez les exemples.
Paul et Barnabas implantent l'église en actes 13 et 14.
Puis Paul part avec Silas dans acte 15, verset 40.
Barnabas prend Marc avec lui.
Paul travaille ensuite avec Timothée, avec Tite. A chaque fois, c'est au moins deux hommes qui vont implanter une église.
Ce n'est pas l'œuvre d'un seul homme.
Ce n'est pas non plus l'œuvre d'un homme et sa femme. C'est deux hommes qui partent pour implanter une église. Revenons aux anciens.
Paul dit à Tite, dans Tite 1, assez simple, « Je t'ai laissé en Crète afin que tu établisses des anciens dans chaque ville.
» Il y avait déjà des groupes de convertis qui se réunissaient, mais ils avaient besoin d'anciens dès que possible.
Mais ensuite, une fois que l'apôtre est parti, comment fait-on ? C'est là que ça devient intéressant. Quand nous lisons attentivement les Écritures, nous voyons que toute l'Église était impliquée dans le choix des anciens suivants.
Dans Acte 14 au verset 23, il est écrit « Ils désignèrent des anciens dans chaque église et après avoir prié et jeûné, ils les confièrent au Seigneur en qui ils avaient cru.
» Donc le mot grec utilisé ici pour « désignèrent » est fascinant. C'est le mot « chérotonéo ». Je ne sais pas si je le prononce bien, mais « chérotonéo » qui vient de deux mots, donc ça est constitué de deux mots « chère » qui signifie « main » éthéno, qui signifie tendre ou étendre, littéralement lever la main.
C'était le terme utilisé dans la Grèce antique pour décrire un vote à main levée dans une assemblée.
Ça signifie qu'ils ont donné leur consentement, qu'ils ont participé au choix. Mais attention, ce n'est pas une question de démocratie ou 51% des voix, non, non, non.
C'est une grande majorité, c'est une église unie dans l'esprit qui reconnaît ses hommes comme superviseurs, comme modèles.
Donc les anciens peuvent proposer un nom à l'église, ils peuvent recommander quelqu'un, mais c'est l'église tout entière qui décide.
Pourquoi ? Si les anciens se nomment eux-mêmes ou nomment d'autres anciens sans consulter l'église, ces gens sont imposés.
Et du coup, les gens acceptent ou non ces gens-là comme anciens.
Et s'il n'y a pas eu de reconnaissance collective, il n'y a pas de véritable direction. On ne peut pas suivre quelqu'un qu'on ne reconnaît pas.
C'est pour ça qu'il faut demander à l'Église.
Reconnaissez-vous ces hommes comme un don de Dieu pour vous en tant qu'anciens ? et alors ils pourront le suivre. Alors, quand il est question ici de l'Église, il ne s'agit pas juste du public présent ou d'une congrégation.
Non, il s'agit de l'assemblée des croyants, des disciples.
Votre Église a-t-elle des moments qui ne sont pas juste ouverts au public, mais qui rassemblent seulement la famille, le corps ? Il est nécessaire d'avoir ces moments.
des réunions de membres seulement, des moments où la famille se réunit pour discuter de ses propres affaires et notamment le choix des anciens et la discipline.
Peut-être que certains d'entre vous se disent mais attend il parle des anciens mais qu'en est-il des évêques ?
Bonne question. Dans le Nouveau Testament, un évêque, c'est simplement un ancien. C'est le même rôle.
Il y a deux mots grecs pour désigner la même fonction.
Episkopos, qui signifie surveillant. D'où vient notre mot évêque?
Et présbutéros, qui signifie ancien.
Ce sont deux mots pour la même chose. Les anciens sont aussi les surveillants, les évêques. Il n'y a pas de hiérarchie entre ces deux termes.
Avant de clore cette partie, il y a un texte que je dois absolument aborder avec vous parce qu'il a été utilisé et malheureusement mal utilisé par beaucoup d'anciens pour justifier une autorité excessive.
C'est Hébreu 13 et au verset 17.
Dans la plupart de nos traductions, ce verset dit obéissez à ceux qui vous dirigent et soumettez-vous à leur autorité.
Ce verset a parfois été utilisé pour imposer la volonté des responsables sur les membres.
Ça, c'est une chose répréhensible. Pourquoi ? Parce que c'est une mauvaise traduction.
Le mot obéissez, dirige, soumettez-vous et autorité, dans le sens où nous le comprenons aujourd'hui, ne sont pas vraiment dans le texte grec.
C'est une traduction faite par des gens qui voulaient donner trop d'autorité aux anciens. Et ce texte est resté.
Qu'est-ce que le texte dit vraiment ? Et vous avez sûrement une Bible qui le traduit correctement.
Il dit « Laissez-vous persuader par ceux qui vous guident et cédez-leur le pas ». Vous voyez la différence ? Il ne s'agit pas d'obéir d'obéissance aveugle. Il ne s'agit pas de soumission à une autorité qui impose.
Il s'agit plutôt de coopération. Il s'agit de se laisser persuader par ceux qu'on a reconnus comme responsables, de les écouter, d'écouter leurs raisons d'agir jusqu'à ce que nous aussi, nous soyons persuadés que c'est la bonne chose à faire.
Et ce ne sont pas ceux qui vous gouvernent ou dirigent, mais ceux qui vous guident.
Ils sont des sous-bergers du bon berger. Et ils vous guident.
Ils ne vous poussent pas.
Ils ne vous poursuivent pas.
Ils n'utilisent pas des chiens. Ils vous guident.
Et ensuite, cédez-leur le pas.
Laissez-vous guider. C'est une déclaration très douce, très humble qui aurait dû être traduite correctement depuis le début.
Vous voyez, Vous voyez, le modèle du Nouveau Testament n'est pas une pyramide où quelqu'un est au sommet et contrôle tout.
C'est plutôt un cercle, un groupe de mûrs qui servent ensemble, qui se complètent, qui portent ensemble la responsabilité et qui rendent des comptes à toute l'Église.
Et au centre de ce cercle, Il n'y a pas un homme.
Enfin si, il y a un homme. Jésus.
Lui seul est le chef. Lui seul est le seigneur.
Les anciens ne font que guider le troupeau vers lui. Voilà pour cette deuxième partie sur la direction dans l'Église du Nouveau Testament.
Dans la prochaine vidéo, nous allons parler des ministères, les apôtres, prophètes, évangélistes, pasteurs et enseignants.
Et vous allez voir comment ces ministères sont donnés, non pas pour créer une élite, mais pour équiper tout le corps.
A bientôt.
Maranatha.
[00:26:18] Speaker A: Vous venez d'écouter le podcast de l'Église Vie.
A bientôt.