October 05, 2025

00:43:44

Résister au mal : Une défense, pas une attaque - Christophe Duval

Résister au mal : Une défense, pas une attaque - Christophe Duval
Église VIE - Étude Biblique
Résister au mal : Une défense, pas une attaque - Christophe Duval

Oct 05 2025 | 00:43:44

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Show Notes

Dans ce message tiré de Jacques 4:7-10, Christophe explore en profondeur ce que signifie réellement "résister au diable". À travers une analyse approfondie du texte grec et des images bibliques comme l'armure du chrétien, il révèle que nous sommes appelés à une posture défensive plutôt qu'offensive face au mal.

Le message examine la chronologie spirituelle essentielle : se soumettre d'abord à Dieu, puis résister au mal, s'approcher de Lui, veiller sur nos actions et pensées, et finalement s'humilier devant le Seigneur. Christophe souligne que la véritable bataille se joue souvent à l'intérieur de nous-mêmes, face à nos tentations et notre nature.

Avec des exemples concrets et des métaphores percutantes (le bouclier romain, le système immunitaire), ce message nous rappelle que le diable est déjà vaincu par Christ et que notre rôle est de tenir ferme dans la foi, protégés par notre communauté et l'armure de Dieu.

Un message encourageant sur la sanctification quotidienne et les promesses certaines de Dieu pour ceux qui s'humilient devant Lui.

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Episode Transcript

[00:00:00] Bienvenue sur le podcast de l'Église. Bonne écoute. Donc, Jacques, chapitre 4, verset 7. [00:00:13] On va lire ce passage, et puis mon message sera coupé en deux parties. Je vais d'abord me concentrer sur un très bref morceau du passage, avant de reprendre le passage dans l'ensemble. Donc, Jacques, chapitre 4, verset 7, nous dit « Soumettez-vous donc à Dieu, mais résistez au diable, et il fuira loin de vous. Approchez-vous de Dieu, et il s'approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs. Purifiez votre cœur, hommes partagés. Ayez conscience de votre misère. Soyez dans le deuil et dans les larmes, que votre rire se change en deuil et votre joie en tristesse. Humiliez-vous devant le Seigneur et il vous élèvera. [00:00:57] Alors, j'aimerais d'abord m'arrêter sur verset 7, un tout petit morceau qu'on connaît, je pense, très très bien, « Résistez au diable et il fuira loin de vous ». Et en particulier sur la première partie « Résistez au diable ». Marc nous l'a dit tout à l'heure et c'est vrai que ça tombe assez à propos puisque ça fait partie aussi des choses qu'on va mentionner ce matin, du nombre de choses qu'il peut y avoir dans la vie en ce moment qui nous attaquent, qui nous déstabilisent, qui nous inquiètent. On parlait de ça par rapport à la sécurité tout à l'heure. ce verset dans le psaume 4 qui dit que je m'endors en paix parce que tu es ma sécurité. Il y a beaucoup de choses qui peuvent nous amener soit à être en danger, soit à nous faire paraître, nous faire croire qu'on est en danger. Et là on a un passage, « Résistez au diable et il fuira loin de vous ». Un texte qui a été, je pense, beaucoup utilisé, beaucoup connu en tout cas. Et peut-être pas forcément à bon escient, ou en tout cas, je pense qu'il faut prendre du temps à réfléchir à ce que ça signifie vraiment. On va d'abord regarder le mot résister. Je vais faire un peu de définition si on veut en tout début. C'est plutôt bien traduit, mais résister, le mot en grec qui a été traduit par ça, c'est antistémie. [00:02:22] qui est composé de anti- et isthémie, et comme dans le français, quand il y a deux voyelles, on fait un lien. Donc anti, c'est opposé, contre. Le mot français anti est exactement tiré du grec, ils ne se sont pas trop pris la tête. Alors, ça ne veut pas dire inverse. L'inverse, c'est le préfixe invisible. Anti, c'est contre ou opposé. Par exemple, dans votre ordinateur, un antivirus, c'est quelque chose qui va lutter contre les virus. Ce n'est pas l'inverse d'un virus. Donc, c'est important d'avoir cette compréhension. Anti, c'est donc contre, opposé, face à quelque chose. Et isthémie, en grec, ça peut se traduire par placer, se tenir, rendre ferme, subsister, poser. [00:03:07] Donc antistémie, c'est se tenir face à ou se placer face à ou en opposition à, donc résister et en somme toute une bonne traduction, être ferme face à quelque chose. On résiste. C'est assez bien traduit, je trouve. Le mot, le verbe antistémie, résister ici, il est conjugué à l'impératif, donc c'est un ordre. C'est quelque chose que l'on doit faire, mais Comme on est en grec, il y a ce qu'on appelle des voies de conjugaison. Il y a trois voies, la voie active, passive et moyenne. La voie active, ça veut dire qu'on est acteur, la voie passive qu'on subit, et la voie moyenne qu'on fait les choses pour nous-mêmes, que le sujet fait l'action pour lui-même. [00:03:51] Là, dans ce contexte, c'est la voie active, c'est-à-dire que c'est un ordre, mais c'est à nous d'être acteurs de cet ordre. Et je dirais que c'est quelque chose d'assez instinctif dans la Bible. Dieu nous donne un ordre, par exemple, tu ne tueras point, mais c'est à nous de prendre la décision d'exécuter l'ordre. Il y a toujours cette liberté qui nous est donnée. On va voir à d'autres moments, il y a des ordres à la voie passive. Dieu nous donne un ordre, mais c'est à nous d'être de subir cet ordre d'une certaine façon. C'est vrai que comme ça, en français, ça paraît un peu bizarre comme explication, mais là, Dieu nous dit résister. On parle intermédiaire de Jacques, bien sûr, mais il nous dit résister. C'est un ordre, un impératif, mais c'est à nous d'être acteurs, de prendre la décision de résister. Et puis, toujours sur ce tout petit morceau, résister au diable. Dans le grec, c'est diabolos. Ce mot a été tiré, le diable, en français. C'est un adjectif. C'est pour ça qu'il n'y a pas de majuscule. On devrait le traduire plutôt comme au mal. Pour être moins perturbé par la notion du diable. En fait, diabolos en grec, c'est comme je disais, de là qu'est tiré diable. Et ça vient d'un verbe qui dit diffamer, accuser, calomnier ou dénoncer. Et là aussi, on voit un peu la logique derrière. Pourquoi est-ce que le diable avec un grand D vient de ce mot ? Puisque on dit bien que Satan est l'accusateur, celui qui dénonce, celui qui calomnie, celui qui est... Dans tous ces verbes, ça s'adapte très bien, correspond très bien à Satan. Mais en tout cas, là, c'est pas écrit Satan, parce qu'en grec et en hébreu, dans l'Ancien Testament, il y a un mot, un verbe, un nom très précis pour décrire Satan. Là, c'est le diable on pourrait dire presque au pluriel, le mal, en fait. Donc, on a finalement dans ces deux mots, résister au diable. Un point qui est assez intéressant, c'est résister, et je vais plus utiliser au mal pendant mon message parce que ça me paraît plus facile à comprendre et moins confus. Mais la première chose très importante à comprendre dans ce petit morceau de verset, c'est qu'on est dans une notion de défense et pas d'attaque. [00:06:08] Et on peut... Effectivement, ça peut paraître évident quand on parle de résister au diable. Mais est-ce qu'on n'a pas un peu des fois cette idée de résister au mal et il vous... Il fuira loin de vous. On va aller attaquer le mal. Pourtant, là, vraiment, le mot résister, c'est un terme très, très précis dans le sens de la défense. Et on a d'autres passages dans la Bible, pas tant que ça, qui mentionnent ce verset, enfin ce mot en tout cas, Je vais en citer un premier, sans que vous ayez besoin d'aller le chercher, dans Éphésiens, chapitre 6, verset 13, un passage qu'on connaît très, très bien sur l'armure du chrétien ou l'armure de Dieu ou les armes de Dieu, selon la traduction que vous avez. Ou dans ce passage, Paul dit aux Éphésiens, munissez-vous des armes de Dieu ou équipez-vous de l'armure de Dieu, selon les traductions, afin de résister. Ce même verbe dans les jours mauvais. Mais évidemment, c'est une notion défensive. Ce n'est pas afin d'attaquer dans le jour mauvais. Ça n'aurait aucun sens dans le sens de la phrase. Donc, c'est vraiment une notion vraiment défensive. Un autre passage dans Galate 2, verset 11, Paul dit toujours lorsque Pierre est venu à Antioche, je me suis opposé à lui. Ce même verbe antistémie. Ce n'est pas je me suis attaqué à lui. À ce moment-là, Paul dit je me suis opposé à sa façon d'agir lorsque je l'ai vu. agir de cette façon. Donc c'est vraiment une notion de résistance, d'opposition, mais pas d'agression. Et un dernier passage qu'on peut aller lire, parce que je le trouve assez intéressant, dans 1 Pierre, chapitre 5. On va lire aux versets 8 et 9. Pareil, ce sont des versets que je pense que vous avez déjà entendus, ou même peut-être que vous connaissez par cœur. Pierre dit Soyez sobres, restez vigilants. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui dévorer. Résistez-lui avec une foi inébranlable, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères et sœurs dans le monde." Là encore, résister, antistémie, un notion de défense. Et le diable, là aussi, ce n'est pas un nom propre. C'est plus le mal. C'est le même mot qui est utilisé dans le verset qu'on a lu juste avant, dans Jacques, au chapitre 4. [00:08:28] Donc il y a vraiment cette notion fondamentale de défense. Et c'est important de bien comprendre ça parce qu'en tant que chrétien, on n'est pas appelé à être des super-héros en quête du mal pour lutter contre le mal. On n'est pas appelé à être des chevaliers qui cherchent des dragons pour les tuer. Et dans ce passage, il y a vraiment cette notion de oui, le diable va fuir loin de nous si on lui résiste, mais il n'est en aucun cas question d'aller l'attaquer, le chercher pour l'affronter. [00:08:57] Et je pense que c'est important de bien comprendre ça, parce que sinon ça peut mener à des rives de campagnes de lutte contre les ténèbres, ou je ne sais quoi, avec tout ce que ça peut impliquer. Ça peut aussi amener à aller chercher chez les autres les endroits où ils ne font pas bien pour leur taper sur la tronche, excusez-moi du terme, mais en disant « là ça va pas, ça va pas ». Non. [00:09:22] Ce n'est pas du tout ça que la Bible nous dit. Attention, dans le cadre d'une communauté de chrétiens, au sein de l'Église, oui, on a la responsabilité de veiller les uns sur les autres en disant attention, là, ton comportement n'est pas juste devant Dieu. Mais par rapport au reste du monde, On n'a pas à aller chez les autres pour leur condamner, pour les attaquer sur leur conviction, sur leur façon d'être, etc. Ils ne croient pas en Dieu, ils ont rejeté Dieu. On peut exposer les choses, et je vais y venir, mais en tout cas, on n'est pas chargé de faire une quête, une croisade contre le mal vers l'extérieur. Alors, pourquoi est-ce qu'on peut vraiment affirmer cette notion de défense ? On en a vu plusieurs points. [00:10:12] Bien sûr, on pense tout de suite à la persécution, résister contre la persécution. Lorsque Jacques dit résister au mal, on pense la persécution, ça fait partie. On peut penser aussi aux épreuves de la vie. C'est d'ailleurs peut-être les deux seules choses auxquelles on pense quand on lit ce verset, les moments difficiles qu'on traverse. Et oui, c'est vrai aussi, le mal nous attaque de différentes façons. [00:10:37] par certaines épreuves qu'on traverse, des moments durs et résistés. Mais il y a aussi... [00:10:45] Là, une résistance qui est, comme je le disais, dans un contexte de défense, quel est notre positionnement par rapport au mal ? Quelque chose d'un peu plus large, un peu plus général. Je me souviens d'un exemple que Clayton nous avait partagé. C'est peut-être plus tout à fait exactement comme ça, mais il disait qu'ils étaient rassemblés avec des voisins, et à un moment, quelqu'un dit « on est tous d'accord que » et je ne me souviens plus du quoi. Et Clayton nous dit « en fait, je me suis dit non ». [00:11:11] Je n'étais pas d'accord. J'ai dit non, moi, je ne suis pas d'accord. L'objectif, ce n'était pas d'aller attaquer les autres sur leurs convictions. Ce n'était pas de lancer un débat. C'était simplement de dire non, moi, je ne suis pas d'accord avec ça. Et la conversation a continué. Et c'est important. Quelle est notre position face au mal ? Ce verset, résister au diable, ce n'est pas à Satan, c'est au mal en général. Quelle est ma position ? Il y en a plein de choses dans la vie aujourd'hui où on peut être en désaccord, que ce soit des considérations sociales, d'éducation politique, je ne sais quoi. Il y a beaucoup de situations aujourd'hui qui peuvent nous amener à être mis en défaut par rapport à notre positionnement. Et qu'est-ce que la Bible nous dit ? Résister, se tenir ferme dans ces situations. [00:12:10] non pas chercher le conflit, on n'est pas là pour attaquer le mal, attaquer les autres sur leur conviction, mais par contre, avoir une position qui soit ferme, qui soit solide dans ces situations, justement, d'opposition et où on n'est pas en accord avec la parole de Dieu. [00:12:34] Alors, dans les versets que j'ai cités, on parlait de l'armure du chrétien et j'aime beaucoup cette image lorsque Paul dit prenez l'armure de Dieu ou les armes de Dieu pour résister dans les moments difficiles. À travers les mauvais jours, je ne sais plus exactement comment c'est traduit. Éphésiens 6, 13. Mais l'image qu'il utilise dans l'armure du chrétien, à l'époque, c'est quelque chose qui parle de manière extrêmement claire aux gens, il décrit l'armure du soldat romain. Littéralement, le casque, la cuirasse, le bouclier, la ceinture, les sandales et l'épée. On est sur la description du soldat romain et l'image qu'on a nous aujourd'hui du soldat romain, c'est peut-être ce qu'il y avait à l'apogée de Rome, le soldat avec le grand bouclier métallique, rectangulaire, rouge, voilà. [00:13:27] À l'époque, quel que soit ce qui était en vogue sur l'armée à l'époque, ça a évolué, bien sûr. Tout le monde sait de quoi on parle. Paul, il écrit cette lettre à Éphèse, qui est un territoire dans la Turquie actuelle, qui était sous domination romaine. Les chrétiens à Jérusalem, le territoire d'Israël jusqu'à l'Égypte était sous domination romaine. Évidemment, Paul a écrit aux Romains, ils étaient... [00:13:53] Tout le monde sait ce que c'est qu'un soldat romain. Donc, tout le monde a cette image du guerrier ou du soldat avec ce grand bouclier. Et vous connaissez cette représentation de cette formation romaine de la Légion avec les boucliers qui sont côte-côte et qui forment ce qu'on appelle une tortue, qui ne ressemble pas du tout à une tortue, sauf dans Astérix. Ça ressemble plus à une brique, si vous voulez. Mais en tout cas, quelque chose qui est protégé de tous côtés avec des boucliers qui s'ajustent pour justement être une défense impénétrable. La tortue, c'est ça. Et cette image est vraiment impressionnante parce que lorsque Paul parle du soldat avec ce grand bouclier, eh bien, les gens voient ça. Et il y a plein d'images intéressantes à travers ça. Le bouclier, déjà, lorsque Paul dit équipez-vous des armes de Dieu, c'est pas il va falloir aller les chercher. Non, c'est vous les avez. A vous de vous en servir. Je peux avoir un grand bouclier, si je ne le lève pas, il ne me sert à rien. Il m'alourdit presque. Est-ce que j'ai la... Peut-être pas la capacité, parce que oui, si Dieu nous propose ses armes, on a la capacité, mais est-ce que je prends la peine de lever le bouclier pour me protéger ? Il y a un point sur lequel je vais revenir juste après, mais ce bouclier, il est ajusté à celui des autres. [00:15:22] Donc il y a, oui, une part, moi, ma foi, je dois prendre le bouclier et le placer devant moi, m'en servir. J'ai cette action à faire. C'est pour ça, d'ailleurs, que je disais tout à l'heure, ce verset, c'est un ordre résisté, mais c'est la voie active, c'est à moi d'agir. Ce n'est pas Dieu qui fera pour moi. Mais aussi le bouclier, il est à côté du bouclier des autres. Et même s'il ne me protège que dans une direction, les autres autour me protègent. On rejoint un petit peu cette image de l'Église et de la foi même en général, les piliers de la foi dont on a déjà parlé. [00:15:55] la lecture de la Bible, la prière et la vie d'Église, ou si on prend de manière plus générale dans la Bible, la relation avec Dieu, l'étude de la parole de Dieu et la communauté de chrétiens. L'ensemble de ces soldats qui tiennent ce bouclier, qui forment cette tortue, les protègent de toutes parts. Si je suis seul, je peux, à un moment ou à un autre, être blessé par l'ennemi parce qu'il va être autour de moi. Tandis que si j'arrive à être avec les autres, je suis plus en sécurité. Donc c'est une image aussi, je trouve, assez intéressante. Et l'autre image, c'est les termes qui sont employés par Paul dans ce passage aux Éphésiens. Il parle de ce bouclier qui sert à éteindre les traits enflammés. Ce n'est pas simplement une formule de style, une image littéraire ou une jolie interprétation. La flèche enflammée, c'était, on peut dire, un peu la pointe de la technologie militaire à distance de l'époque. À l'époque de Rome, les arbalètes, ça n'existait pas. Au-delà des flèches enflammées, on avait les armes de ciel, des choses beaucoup plus grosses. La flèche enflammée, ce n'est pas quelque chose non plus qui était à la disposition de n'importe qui. [00:17:05] Il fallait avoir la technique pour le faire, voir le matériel. On mettait en général au bout de la flèche un matériau inflammable, souvent recouvert de poids. Et lorsque la flèche touchait sa cible, une partie de ce matériau inflammable se répandait et ça brûlait pendant un certain temps. [00:17:22] On peut imaginer les dégâts que ça pouvait causer des flèches enflammées sur des régions relativement sèches, comme la Turquie, comme la région d'Israël aujourd'hui. Vous imaginez bien que les toiles des maisons étaient soit du chaume, soit de la paille, soit de l'osier, du bois, éventuellement recouvert de quelque chose. [00:17:44] Souvent, c'était des choses très qui brûlaient. Les toits en ardoise, ça n'existait que dans les pays plus nordiques, pas du tout dans la région en question. Le trait enflammé, c'est quelque chose qui était dévastateur et les Romains utilisaient Donc, effectivement, à l'apogée, c'était les boucliers en métal et ça, c'était le pic de Rome. La plupart du temps, c'était les grands boucliers, toujours, mais en bois et ils les recouvraient soit d'une peau, soit d'un matériau mouillé ou qui ne prenait pas feu, justement pour éteindre les traits enflammés. Ça a un sens. Ce n'est pas simplement une image de style. Il y a autre chose aussi derrière, c'est que les traits enflammés, il n'est pas question de dire prenez le bouclier et tapez sur le diable avec votre épée. Non, le diable ne s'approche pas. Parce que lorsque Paul décrit ça, le diable, il est déjà vaincu. Il ne va pas venir au contact. Je lisais à un auteur chrétien qui représentait le fait que certains chrétiens sont parfois tellement remplis du Saint-Esprit qu'ils sont comme environnés d'un nuage que le diable ne peut même pas approcher. Et cette image, elle est certes un peu enfantine, Le diable est déjà vaincu, il ne va pas s'approcher de nous. C'est trop dangereux. Si je suis chrétien, si Jésus Christ vit en moi, le diable ne va pas s'approcher de celui qui l'a déjà vaincu. Il va se mettre loin et il va nous lancer des flèches dessus. Il ne va pas prendre le risque, entre guillemets, de s'approcher trop près. Donc ces flèches, il va falloir justement lever ce bouclier pour les arrêter. Et il y a cette image aussi, je trouve assez intéressante, mais qui est complètement en accord avec cette défense, résister, et non cette attaque. Dans ce passage, Paul ne dit pas prenez vos armures et allez trucider tous les méchants qui ne pensent pas comme vous. On n'est pas du tout dans un contexte d'attaque dans la parole de Dieu vis-à-vis du mal. [00:19:46] Pour deux raisons, la première c'est que le mal a déjà été vaincu, donc c'est pas à nous de le faire, c'est Jésus qui a fait ça. On a simplement à résister à ce qu'il lance de loin pour essayer de nous faire tomber. Et une autre raison aussi, comme je le disais, c'est qu'on pourrait comparer cela à notre système immunitaire. [00:20:08] Notre système immunitaire, il nous défend contre les virus, les bactéries, etc. Mais quand vous vous promenez, votre système immunitaire, il n'envoie pas des trucs autour de vous pour détruire tout ce qui pourrait vous attaquer. En fait, non, c'est quand c'est rentré que là, le système se met en place. En fait, résister au mal. C'est un peu, et à mon sens, la principale Le principal point auquel on va devoir résister, c'est ce qu'il y a à l'intérieur de nous. Quelle est ma position face à la tentation, face à ma nature, face à ce que Paul dit, je ne fais pas le bien que je voudrais faire parce que ma nature, ce qui est à l'intérieur de moi déjà, me fait chuter. [00:20:51] Et quand on lit ce verset, c'est vrai qu'on pense à la persécution, on pense aux épreuves. Et oui, ce sont des choses sur lesquelles il va falloir résister et être ferme dans la foi et croire dans les promesses de Dieu. Mais le premier endroit où il va falloir résister, c'est face à la tentation, face à nous-mêmes. Comme je le disais, le diable il peut que nous attaquer de loin. Donc il va chercher à nous jeter des trucs pour nous faire chuter. Et il y a certaines choses qui sont bien visibles et il y en a d'autres qui sont plus intérieures. Et c'est là où la résistance va être la plus difficile. C'est là où le tenir ferme va être le plus dur et va être, je dirais même peut-être, le point central. [00:21:31] Et là encore, la communauté, le fait d'être avec d'autres chrétiens est important. C'est ce qu'on disait tout à l'heure. Ce que je disais, au sein de l'Église, les autres vont pouvoir peut-être parfois nous dire attention, là, il y a quelque chose qui ne va pas. Là, je m'inquiète pour toi. Là, je ne te sens pas bien. Parce qu'il y a cette vie, ensemble, cette vie de communauté qui fait qu'on apprend aussi, on se soutient les uns les autres et puis on s'aide les uns les autres. [00:22:01] On voit beaucoup plus facilement dans cette situation qu'on n'est pas là pour aller matraquer notre frère en Christ parce qu'on voit qu'il ne va pas bien. Ce serait complètement contre-productif. [00:22:14] Ça a pu arriver et peut-être que malheureusement, ça arrive encore. On est parfois maladroit ou on n'est pas parfait, clairement, mais on voit cette idée de résister. On est là pour résister ensemble face au mal, puisque Satan, lui, a été vaincu par Jésus. [00:22:35] Donc cette résistée au mal, c'est vraiment une prise de position dans la foi face, oui aux épreuves, oui à la persécution, mais aussi et je dirais presque surtout face à la tentation, face à ce qu'il y a à l'intérieur de nous, ce qui nous fait si facilement chuter, comme là encore Paul le dit, ou je crois que c'est dans les Hébreux, le mal qui nous enveloppe si facilement, qui nous environne si facilement. [00:23:01] Le mâle, c'est un lion régissant, il est un peu à l'extérieur mais aussi quelque chose à l'intérieur de nous qui est beaucoup plus dangereux. Et soyons fermes. Quelle est ma position face à la tentation, face à ma nature ? Est-ce que je cède rapidement ou est-ce que je me tiens ferme ? Voilà, ça c'était vraiment une première petite pensée sur C'est très court mot, c'est deux ou deux mots simplement dans ce passage, des mots qu'on connaît. Je pense que résister au diable et le fureur loin de vous, c'est quelque chose d'inversé qu'on a déjà entendu plein de fois. Et avant de reprendre sur l'ensemble du texte, parce que c'est vrai que ce n'est pas une bonne idée de toujours se concentrer sur un tout petit point, même si on apprend beaucoup de choses. Je veux juste faire une petite parenthèse sur les autres mots qui sont traduits par résister. [00:23:55] On va en prendre qu'un seul qui est écrit au verset précédent, tout simplement, parce que si vous lisez le verset 7, c'est « soumettez-vous donc ». Ça veut dire qu'il faut voir ce qui s'écrit avant, sinon on manque d'informations. Le verset d'avant, c'est « La grâce que Dieu accorde est plus grande encore. C'est pourquoi l'Écriture dit « Dieu s'oppose aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles ». Alors, peut-être que vos bibles vous mentionnent que ce verset est tiré d'un proverbe. [00:24:25] Il n'est pas tiré que d'un proverbe. Vous trouvez aussi cette cité de l'Ancien Testament. Oui, Proverbe 3, verset 34, mais aussi de Samuel, chapitre 22, et Ézéchiel, chapitre 17. On pourra vous redonner les mots où c'est écrit, les passages. Et ce mot qui est traduit par résister à cet endroit-là, ou s'oppose à, ce n'est pas le même mot, ce n'est pas antistémique comme juste après, c'est antitasso. Donc anti, toujours, contre. Et tasso, c'est mettre en ordre, c'est nommer, c'est instituer. Et là, au contraire de tout à l'heure, c'est un verbe qui est au présent. [00:25:04] Dieu résiste, Dieu s'oppose aux orgueilleux. C'est un présent, c'est quelque chose de permanent. Il n'y a pas de moment dans l'histoire où Dieu ne s'oppose pas aux orgueilleux. Ce qui est assez évident, puisque l'orgueil est à l'opposé de Dieu, pour deux raisons. Une raison, on pourrait dire un peu amusante, c'est que Dieu n'a pas besoin d'être orgueilleux, puisque Dieu est de toute façon supérieur à tout le reste. Et surtout parce que l'orgueil est le propre de l'homme. [00:25:32] de se considérer au-dessus de Dieu. C'est ça l'orgueil, c'est se tourner vers soi et se considérer supérieur aux autres et à Dieu, en l'occurrence. Et le verbe « résister », il est conjugué à la voix moyenne, donc c'est-à-dire que Dieu le fait pour lui-même. en l'occurrence. Dieu résiste pour lui-même aux orgueilleux, ce qui est là aussi assez logique puisqu'il ne peut pas accepter l'orgueil au vu de sa nature. Mais si on reprend ce qu'on vient de lire, antitasso, contre, opposer à, mettre en ordre, instituer, nommer. On pourrait traduire ce passage par « Dieu refuse de nommer les orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles ». [00:26:19] Et je ne sais pas si ça vous évoque quelque chose. Dieu qui nomme. Dans l'Apocalypse, il y a deux passages au moins où il est question de noms. Apocalypse 2, l'ange dit aux églises, celui qui vaincra, je lui donnerai un nouveau nom. Et dans la fin de l'Apocalypse, il est question de ce livre de vie que Dieu ouvre, dans lequel sont écrits les noms de ceux qui sont acceptés par lui. Dieu refuse de nommer. [00:26:48] Dieu ne donnera pas de nom à celui qui s'oppose à lui, à celui qui est orgueilleux. Donc, le passage qu'on vient de lire, soumettez-vous à Dieu et résistez au diable. Et ce passage est intéressant parce que quelle est la première chose à faire pour résister au mal ? Eh bien, se soumettre à Dieu. Il y a un ordre dans ce texte et je trouve ça intéressant. Soumettez-vous donc à Dieu. Mais résistez au diable et il fuira loin de vous. D'abord, se soumettre à Dieu. Première étape indispensable. Se soumettre, d'ailleurs, c'est amusant parce que c'est Huppo Tasso en grec. Huppo, sous, et Tasso, on vient de le lire, un nom. Soumettez-vous à Dieu, mettez-vous sous le nom de Dieu. Donc, c'est un verbe qui est, en l'occurrence, qui a trait à l'obéissance. Soumettez-vous à Dieu, placez-vous sous le nom, sous l'autorité, sous l'institution, parce que c'est aussi institué, Tasso, sous l'institution de Dieu. Donc, vous êtes sous la direction de Dieu. Et là encore, j'en reviens à ce que je disais, on n'est pas dans une notion d'attaque. On n'est pas dans une notion de croisade. C'est obéissez à Dieu. [00:28:00] et résistez au diable et au mal plutôt, et il fuira loin de vous. Donc on a un ordre. D'abord, je me soumets à Dieu. Je reconnais que Dieu est supérieur. C'est ça, se soumettre. C'est l'humilité d'une certaine façon. Ce n'est pas l'humiliation. On l'avait déjà dit une fois. C'est l'humilité. Je reconnais que Dieu est supérieur à moi. Et à partir de là, je vais résister au mal. Donc là, on a peut-être plus la vision individuelle à ce qui est le mal qui est à l'intérieur de moi, la tentation à laquelle je fais face, mes mauvais penchants. Et le diable fura loin de moi, le mal fura loin de moi si je suis sous la responsabilité de Dieu et si je résiste. [00:28:45] Et c'est intéressant de voir que c'est cette première chose qui est nécessaire, se soumettre à Dieu. On voit dans le monde des gens qui essayent de lutter contre leur mauvais planchon, qui essayent d'arrêter peut-être des addictions et qui n'y arrivent pas parce qu'il n'y a pas Dieu au-dessus. [00:29:02] Nous, en tant que chrétiens, on ne va peut-être pas avoir la facilité instantanée de se débarrasser de toute addiction, mais on peut entendre des témoignages de personnes qui disent j'ai complètement arrêté de fumer, de boire ou ne sais quoi grâce à Dieu. Et la présence de Dieu et le fait d'être soumis à lui nous aidera en tout cas à résister parce qu'on est sous son autorité et plus sous l'autorité du monde et du diable. Avec un S majuscule cette fois-ci. [00:29:32] Cette obéissance à Dieu rejoint finalement ce qu'on avait dit tout à l'heure, ces trois piliers, la prière, la méditation et la vie d'Église. Et donc, si je suis sous l'autorité de Dieu qui me demande ça, de prier, de lire ma Bible et de passer du temps avec d'autres chrétiens, je vais plus facilement résister au diable et le diable, en conséquent, fuera loin de moi. [00:29:58] Ensuite, verset 8, approchez-vous de Dieu et il s'approchera de vous. Un verset assez intéressant, puisque lorsque Jacques écrit ce passage, il s'adresse à soit des Juifs, comprenez très très bien le concept qu'il y a eu un changement dans ce qu'il est autorisé. Avant, il n'y avait que les prêtres qui pouvaient s'approcher de Dieu. Là, Jacques parla tous. Approchez-vous de Dieu et il s'approchera de vous. Vous avez le droit, contrairement à avant, de vous approcher de Dieu. [00:30:31] Il y avait toute cette notion de prêtrise qui était exclusive. Et on parle souvent des juifs, mais en fait, tout le reste du monde comprenait très, très bien ça aussi. Dans tout le reste du monde, il y avait des dieux, il y avait des temples et on ne s'approchait pas comme ça, n'importe comment. Il y avait des rites et certaines personnes seulement pouvaient aller dans le temple de Par exemple, Artémis à Éphèse, dont il est question aussi dans la Bible, mais tout le monde ne pouvait pas s'approcher. Donc, cette notion de s'approcher de Dieu, c'est une nouveauté. Et Jacques rappelle ici, vous pouvez maintenant vous approcher de Dieu. Et comme il y avait cet historique du prêtre, il comprenait facilement et on peut comprendre aussi facilement tout ce que ça sous-entend. Le prêtre, il avait un certain nombre de rites à faire, de purifications. [00:31:18] Là, on a une double lecture. La première, c'est que maintenant, le voile est déchiré. On peut s'approcher de Dieu et Dieu s'approchera de nous. Il n'y a plus d'intermédiaire. On n'est plus obligé de passer par un sacrifice ou par un prêtre ou par un temple ou un endroit pour s'approcher de Dieu. On peut s'approcher de Dieu partout et chacun. Mais il y a aussi cette lecture un peu plus large. Pourquoi est-ce que je peux m'approcher de Dieu ? Parce que avant, je me suis soumis à Dieu et j'ai résisté au diable. [00:31:48] Je vais m'approcher de Dieu et il s'approchera de moi. Mais ce n'est pas la première chose qui est écrite. La première chose, c'est soumettez-vous à Dieu. J'ai reconnu Dieu comme étant mon maître. J'ai reconnu Jésus comme mon Seigneur et j'ai pris la décision de résister face à la tentation, face aux épreuves, face au mal. Alors, je peux m'approcher de Dieu et lui s'approchera de moi. Si je ne reconnais pas Jésus comme mon Seigneur, je ne pourrais pas m'approcher de Dieu. Il ne me laissera pas approcher de sa présence. Je suis dans le péché, je n'ai pas accepté Jésus. Si j'accepte Jésus, mais que je continue de faire n'importe quoi, je continue de m'adonner à mes tentations, à mon péché, je perds, entre guillemets, ce que j'ai dit dès le début. Je ne suis plus sous la grâce parce que je me livre au péché. Je ne peux plus m'approcher de Dieu. On a cette chronologie qui est importante. [00:32:44] qui émet en même temps cette promesse que c'est tous qui pouvons nous approcher de Dieu. Ce n'est pas simplement le prêtre, le pasteur, le curé ou je ne sais quelle personne élue. Tous peuvent s'approcher de Dieu et Dieu s'approche en retour. Ensuite, « Nettoyez vos mains, pécheurs, et purifiez votre cœur, hommes partagés. » Là aussi, on a deux lectures. Une première qui est littérale et qui est assez intéressante, c'est une belle forme, une belle image, je trouve. Nettoyez vos mains. Ce n'est pas le mot pour main en grec. C'est un mot qui pourrait signifier vos actions, qui signifie d'ailleurs vos actions puisque c'est nettoyer vos... ce qui vous sert à. Donc, ça ne veut rien dire, mais c'est vraiment une image. Nettoyez vos mains. Veillez sur vos actions. Et d'ailleurs, pêcheur. Celui qui pêche, c'est celui qui agit mal. Donc, on est dans un action. Et à côté, purifiez vos cœurs. Le cœur, c'était à l'époque le centre de la pensée. Purifiez votre attitude et homme partagé. Celui qui est irrésolu, celui qui est divisé. Et on a, dans un autre passage de la Bible, il nous est dit ne soyez pas balottés à tout vent de pensée. [00:33:57] On a ici « veillez sur vos actions et votre attitude ». Et si on recule un petit peu, en termes de lecture, on se dit « mais attend, je me suis soumis à Dieu, j'ai résisté au diable, je me suis approché de lui, pourquoi ? Est-ce que maintenant il me parle de nettoyer mes mains, de purifier mon cœur ? ». C'est ce qu'on disait sur la marche du chrétien, la sanctification. [00:34:20] le fait de toujours devoir veiller sur notre attitude parce que, comme je l'ai déjà dit, Paul nous disait aussi, je retombe dans mes mauvais travers. Oui, j'ai accepté Jésus dans mon cœur, oui, je le sers, mais je sais que malheureusement, je dois veiller au quotidien, à chaque instant sur mes actions parce que trop facilement, je vais prendre la mauvaise décision. Je dois veiller sur mon attitude parce que trop facilement, la mauvaise nature va ressurgir. Et on l'avait déjà mentionné, mais un exemple assez simple, c'est quand vous conduisez votre voiture trop facilement, vous allez insulter celui qui vous fait une queue de poisson, alors que ça ne sert à rien en l'occurrence. Mais voilà, voyez l'idée. On a effectivement une belle image de ce qu'on doit faire. Veillons sur nos actes et sur nos pensées. Il y a aussi une logique plus longue de J'accepte Jésus avec toute cette démarche, la marche du chrétien, j'ai accepté Jésus, j'ai résisté à la tentation, j'ai demandé au pardon à Dieu, je m'approche de lui et maintenant je dois veiller au quotidien sur mon action, sur mes pensées, sur ce que je fais. Une notion qui englobe la suite, ayez conscience de votre misère, Soyez dans le deuil et dans les larmes, que votre rire se change en deuil et votre joie en tristesse, cette repentance sincère. Reconnaissez que ce que vous considériez avant comme important, maintenant c'est une source de tristesse pour vous. Paul lui-même le dit, ce que j'estimais comme un gain comme quelque chose dont j'étais fier avant, je reconnais aujourd'hui que je me trompais et que ça, je n'ai pas à en être fier. Combien de personnes ont pu expérimenter ça, là où on était fier d'être reconnu, riche ou je ne sais quoi. Et on se rend compte que finalement, c'était de l'orgueil qui était tourné vers nous-mêmes et que tout ça, c'était source de, au mieux, d'une perte, voire même d'une source de mots pour d'autres. Soyons dans cette repentance sincère, dans le changer d'attitude, là où j'étais ce que je considérais comme étant important, comme étant digne de louange, Avant, d'être chrétien, pour certains, c'était la gloire, pour certains, c'est l'argent, pour certains, c'est la reconnaissance, pour d'autres, c'est peu importe. Maintenant, je me rends compte que non, ça, c'était de l'orgueil et on peut être dans cette situation de pleurer sur cet orgueil qu'on avait avant. Et puis, notre dernier verset, au verset 10, humiliez-vous devant le Seigneur et il vous élèvera. C'est un verset qui résume, qui se suffit à lui-même, mais qui résume tout ce qu'on vient de lire. [00:37:01] Humiliez-vous, c'est ce que je vous disais tout à l'heure, cette voie passive. Un impératif, c'est un ordre, mais passif. Pourquoi ? Comment est-ce que je peux obéir à un ordre, mais que je subis ? Ce n'est pas un ordre. En fait, complètement. Humiliez-vous, je le rappelle, ce n'est pas humiliation, c'est humilité. C'est important de bien se rappeler de ça. Humiliez-vous devant Dieu. Reconnaissez la supériorité de Dieu. [00:37:32] C'est un ordre, mais c'est à la voix passive. C'est-à-dire que oui, je subis le fait que Dieu est plus grand que moi. Que je sois d'accord ou pas, c'est comme ça. Dieu, il est au-dessus, point. Et à moi de voir dans quelle situation je me place. Est-ce que j'exécute cet ordre volontairement ? Je subis, entre guillemets, c'est pas un bon mot en français, mais je me place volontairement sous la supériorité de Dieu ou est-ce que je vais pour le coup le subir de manière plus directe parce que je m'y oppose. Et c'est pour ça que c'est un ordre. Humiliez-vous, soumettez-vous. Ça rejoint et je trouve que c'est des choses assez jolies dans la Bible de cycles ou de vagues. On a un premier message. Soumettez-vous à Dieu. On a tout un déroulé. Puis on revient sur ce qu'on a parlé au début. Humiliez-vous devant Dieu. On revient au point de départ. On revient à ce qui est essentiel à la base de se mettre sous la puissance de Dieu. et il vous élèvera. Certaines traductions disent et il agira en conséquence. La conjugaison de ce verbe, c'est là aussi un permanent lorsqu'il s'agit de Dieu, c'est quelque chose qui est. Et il agira en conséquence, c'est une promesse. Et c'est vrai que souvent, Là, dans le grec, ce n'est pas un futur, c'est un présent. Et ça, c'est incompréhensible pour nous, parce que c'est quelque chose qui n'a pas eu lieu, mais qui est déjà. C'est comme quand, on peut le comparer au moment où dans la Genèse, il est dit « Dieu dit que la lumière soit » et « la lumière fut ». Je l'ai déjà dit plusieurs fois, mais on a romancé le texte, parce que ça n'existe pas dans notre langue, c'est impossible. On devrait lire « Dieu dit que la lumière soit fut ». [00:39:22] Parce qu'à partir du moment où Dieu dit, c'est. Il n'y a pas de délai. Le temps n'existe pas pour Dieu. S'il dit, les choses sont, et c'est tout. Et là, si Dieu nous dit, quand il dit je vous promets que c'est quelque chose qui est déjà, même si pour nous c'est dans le futur, Dieu qui est hors du temps, pour lui c'est déjà. Une promesse de Dieu elle est immuable parce que justement c'est Dieu et que tout ce qu'il dit va se passer à notre échelle, parce qu'on a une échelle de temps, mais tout ce qu'il dit est déjà. Et c'est toute la puissance de Dieu. [00:39:59] qui est tellement difficile à appréhender et à comprendre. Et lorsqu'il est dit dans ce passage, humiliez-vous devant Dieu et il agira en conséquence. Il vous élèvera. Bien sûr, il ne va pas nous élever à une position de gloire sur terre. Ce serait de l'orgueil et ce serait complètement à l'opposé de lui-même. [00:40:18] mais il nous élèvera, il agira en conséquence. Et si on lit jusqu'à la fin du Nouveau Testament, l'Apocalypse ou les questions de cette nouvelle terre dans laquelle on sera, il nous amènera, il agira en conséquence. Si je m'humilie devant Dieu, si j'applique ce que Dieu me demande, alors oui, j'ai l'assurance d'être avec lui un jour. sur cette nouvelle terre qu'il nous a promis. Et comme c'est une promesse de Dieu, c'est certain parce que c'est déjà. Et c'est quelque chose qui, certes, est absolument impossible à appréhender pour nous. Mais les paroles de Dieu sont. Même si nous, on ne les voit pas encore parce que nous sommes soumis au temps, alors que lui, non. [00:41:02] Et c'est cette, je pense que c'est la seule chose qui peut nous permettre d'approcher de ça, c'est cette parole de Dieu. Dieu dit que la lumière soit. Et nous, on a cette petite image de l'interrupteur où j'appuie et puis la lumière s'allume. Et parfois, on voit ça, j'appuie et c'est une lampe qui chauffe tranquillement. Non, c'est Dieu dit et c'est déjà allumé. Soyons vraiment conscients dans ce passage de la promesse que Dieu nous fait. [00:41:29] que les promesses que Dieu nous fait sont. Et oui, il y a cette nécessité de revenir au premier verset qu'on a lu, verset 7. On a cette promesse, humiliez-vous devant Dieu et il vous élèvera. Je reviens au début, je superpose les deux, soumettez-vous à Dieu. Et j'en redéveloppe ce qui est entre les deux, à savoir tout le passage. Résistez au diable, deuxième étape. Quelle est mon attitude face au mal ? [00:41:59] Est-ce que je tiens ferme lorsque mes convictions sont pointées du doigt, ou lorsque je suis en difficulté, ou lorsque je pourrais être en difficulté ? Il y a tant de sujets et de sociétés aujourd'hui qui nous mettent en difficulté. Est-ce que je reste ferme lorsque des épreuves Ça batte sur ma vie ? Lorsque ma vie traverse une épreuve ? Que ce soit, entre guillemets, pas de chance, ou que ce soit la conséquence de mes propres actions ? Est-ce que je tiens ferme lorsque je suis soumis à la persécution ? On n'est pas forcément dans la même persécution que partout, mais en tout cas, elle existe. Et après, vous pouvez reprendre le passage comme on l'a vu. Est-ce que je prends du temps pour m'approcher de Dieu ? [00:42:46] C'est pas simplement que j'ai le droit, c'est pas simplement que je le peux, est-ce que je le fais ? Je rappelle les trois piliers de la foi, la lecture de la parole, la relation avec Dieu et le temps que je passe avec mes frères et sœurs. Est-ce que je fais attention à mes actions, à mes pensées ? Est-ce que je reconnais la grandeur de Dieu ? Et on revient au début. [00:43:15] parce qu'on n'est pas encore arrivé à « il agira en conséquence ». Ça, c'est pour plus tard, pour nous, mais pour Dieu sait, parce que ce que Dieu dit est déjà accompli. Vous venez d'écouter le podcast de l'Église Vie. À bientôt.

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