Episode Transcript
[00:00:00] Bienvenue sur le podcast de l'Église. Bonne écoute. Je vais faire une série de messages sur La prière, de manière assez générale, dans le sens de ce qu'on adresse à Dieu. C'est vrai que dans notre langage et dans la Bible, la prière, elle correspond à deux choses. Soit une demande, soit ce qu'on adresse à Dieu. En français, le vrai mot pour s'adresser à Dieu, ce serait « oraison ». C'est vrai que ce n'est pas quelque chose qu'on utilise beaucoup.
[00:00:42] J'utiliserai quand même le mot prière. Je te donne une première introduction sur ce que c'est que la prière en général, c'est-à-dire le fait de s'adresser à Dieu, et puis ensuite on verra les différentes formes de prière. La prière demande, l'intercession, le jeûne, l'action de grâce, la louange et la confession. Donc on n'aura pas le temps de te voir ce matin, sinon ce serait vraiment trop long. Mais on va voir jusqu'où on va, déjà ce matin, et puis je continuerai la prochaine fois. La prière, donc, dans le fait de s'adresser à Dieu, c'est un des trois piliers de la foi, avec l'étude de la parole et la vie d'Église.
[00:01:22] Ce n'est pas quelque chose qui est lié, malgré les mots utilisés, au fait d'être chrétien. Le peuple d'Israël avait déjà ses recommandations, et Dieu ne se contredisant pas, c'est assez logique. Le fait de s'adresser à Dieu, c'était déjà quelque chose qui était demandé au peuple d'Israël, à travers les louanges, à travers les sacrifices, à travers les remerciements, à travers les vœux, etc. Et effectivement, c'est quelque chose qui nous est demandé Et d'ailleurs, vous connaissez très probablement le verset dans 1 Thessalonicien 5, verset 17, qui dit « Priez sans cesse ». Donc la prière, c'est le fait de s'adresser à Dieu. Et puis les deux autres dont j'ai cité, l'étude de la Bible, l'étude des Écritures, c'est déjà quelque chose que Dieu avait donné dans la Loura. Tu méditeras les paroles jour et nuit, tu les porteras sur ton cœur, tu les enseigneras à tes enfants. Donc c'était quelque chose qui était aussi déjà présent dans l'Ancienne Alliance. Et la vie d'Église, c'est assez simple de voir le lien dans l'Ancienne Alliance, toutes les fêtes de l'éternel, ne serait-ce que ces temps de vie commune auprès de Dieu, le temps où on apportait des sacrifices, où le peuple se réunissait. Et de manière générale, il y avait une nécessité de vie commune, spirituelle, je dirais. Ce qu'on appelle nous, aujourd'hui, la vie d'Église. Et ça m'a fait sourire d'ailleurs, parce que ça a été mentionné tout à l'heure, le fait de l'importance d'avoir à la fois un temps de prière, à la fois un temps d'étude de la parole et un temps de vie d'Église. Et ce sont vraiment les trois piliers de notre foi et c'est sur ça que notre foi va se construire et c'est ça qui va faire de nous, d'une certaine façon, des chrétiens.
[00:03:05] Alors, prier, la définition du mot, c'est demander.
[00:03:10] Et même si, effectivement, on utilise le mot prière dans la Bible pour parler de quand on s'adresse à Dieu, la prière, c'est aussi une demande. D'ailleurs, ce n'est pas limité au langage religieux. Je te prie de t'installer ici. Je te demande de t'installer ici. Mais comme je le disais, il y a d'autres façons de s'adresser à Dieu. L'intercession, l'action de grâce, la louange, la confession et le jeûne. Alors, pourquoi est-ce qu'il faut prier? Pourquoi est-ce qu'il faut s'adresser à Dieu? D'une part, parce que la Bible nous dit que c'est bien. Ça, c'est peut-être la réponse la plus facile, ce verset, justement, prier sans cesse. Et puis, il y a d'autres passages dans la Bible qui parlent d'une vie de prière, dans le sens de parler à Dieu. Et on peut aussi voir que dans la Bible, ne pas prier, c'est un péché. Un texte qu'on a lu récemment, 1 Samuel, au chapitre 12, je lirai juste un verset, lorsque le peuple demande à Dieu un roi.
[00:04:09] On a lu ce passage il n'y a pas très longtemps. Dieu finit par dire bon, OK, mais je ne suis pas d'accord. Et il dit à Samuel, je vais envoyer du tonnerre et de la pluie pour prouver aux Israélites que je ne suis pas content. D'une certaine façon, je mets mes propres mots. Les Israélites ont peur et ils disent à Samuel, prie pour nous. Et je lis juste ce verset 23, donc 1 Samuel 12.
[00:04:34] Je ne veux pas pécher contre l'éternel en cessant de prier pour vous. Au contraire, je vous enseignerai le bon chemin ou le droit chemin. Je ne veux pas pécher contre l'éternel en cessant de prier pour vous, donc ne pas prier, c'est un péché. Ne pas s'adresser à Dieu, c'est un péché. Pourquoi ? Eh bien, parce que Dieu veut une relation avec nous. Et ça, on le répétera plusieurs fois dans ce message. Dieu n'a pas besoin de nous. Il n'a pas besoin qu'on lui demande les choses, il sait. Mais il faut le faire parce que dès le commencement, Dieu souhaitait une relation avec nous. Dans le jardin en Éden, Dieu, il place l'homme pour le cultiver. C'est un peu amusant parce qu'il n'a pas besoin de l'homme. Il a tout créé d'un seul coup sur un mot de sa parole. Toutes les choses ont pris vie, se sont créées. Il n'a pas besoin de l'homme pour cultiver le jardin, mais il vient tous les jours voir l'homme. Il souhaite qu'on ait une relation, une communication, un partage avec Dieu. Et ça, ça va être quelque chose de très important parce que le fait de parler avec Dieu, ça ne va pas être simplement parler à un ami.
[00:05:50] ou j'utiliserais volontairement un mot un peu plus cru, à un pote, c'est quelque chose qui relève du cœur à cœur. Ça a une importance, il y a une certaine révérence à avoir. On relira d'autres versets plus tard, mais oui, les questions ne t'adressent pas n'importe comment à Dieu, car Dieu est dans le ciel et toi tu es sur la terre. Il y a une certaine révérence. Donc le temps de partage, de communication avec Dieu, ça doit être un cœur à cœur.
[00:06:19] Et dans la Bible, en hébreu, il n'existe pas de mot pour prier. Le mot qui est traduit par prier, il y en a plusieurs. Et il y en a un en particulier, c'est palal, qui vient d'une racine, c'est leit palel, qui signifie se juger soi-même ou s'observer soi-même. Et donc, quand je m'adresse à Dieu, il faut qu'il y ait quand même une part de réflexion sur moi-même. Je m'approche de Dieu dans quel état de cœur ? Comment je suis lorsque je m'approche de Dieu ?
[00:06:48] Et comment est-ce que je vais pouvoir m'approcher de Dieu de la meilleure manière, et je t'entendais le dire tout à l'heure, eh bien, me laisser guider par le Saint-Esprit. C'est dans la Bible également, Dieu nous dit que le Saint-Esprit, et c'est, je dirais presque, la plus belle promesse que Jésus fait lorsqu'il dit, vous recevrez le Saint-Esprit, un consolateur qui sera là avec vous, pour vous guider. Et donc, la prière ne sera pas une récitation, Que ce soit une prière de monde ou une prière en général, ce n'est pas une récitation. Je ne dois pas apprendre par cœur quelque chose et le réciter. Ça n'a pas de sens. Ce n'est pas quelque chose qui doit être le plus long possible. Ce n'est pas quelque chose qui doit être structuré avec des mots précis. C'est une discussion. un cœur à cœur, comme avec quelqu'un de proche, d'intime, de personne de confiance, si on veut essayer de comparer avec nos relations humaines. Lorsque je m'adresse à Dieu, quelle que soit la méthode, la prière, le jeûne, etc., c'est un cœur à cœur, c'est quelque chose qui doit avoir une profondeur, et On va voir dans le cadre des prières-demande, mais bien sûr ça s'applique à presque toute forme de prière, cette propriété indispensable et cette première propriété de la prière, et en particulier des demandes, c'est la sincérité. Avant toute chose, ma prière doit être sincère.
[00:08:17] Je dirais que c'est là qu'elle se distingue de la discipline. La prière est une discipline. Je dois me discipliner à prier. Non pas prier demander, mais prier m'adresser à Dieu. C'est quelque chose que je dois faire, c'est important. Mais lorsque je le fais, Je dois le faire de façon sincère. Ce n'est pas à contre-cœur. Ce n'est pas, ah oui, c'est vrai, il faut que je prie cinq minutes par jour. Bon, je vais prendre ce temps-là, mais franchement, j'ai autre chose à faire. Non, ça doit être sincère. Ce que je disais avant, c'est une introspection. C'est un jugement de soi-même avant de s'adresser à Dieu. Et même s'il est utile de se discipliner, c'est-à-dire de dire, bah oui, maintenant, je prends du temps à part pour Dieu, même si j'ai d'autres choses à faire, même si peut-être J'ai pas le temps, peu importe. Non, je prends du temps pour parler avec Dieu. Lorsque je parle avec Dieu, ça doit être sincère. Ça doit pas être à contrecoeur. Et on peut le lire dans plusieurs passages. On va lire Joël, chapitre 2. Donc, dans l'Ancien Testament. Joël, chapitre 2, versets 12 et 13.
[00:09:30] C'est Dieu qui parle et il dit « Maintenant, déclare l'Éternel, revenez à moi de tout votre cœur, avec des jeûnes, des pleurs, des lamentations. Déchirez votre cœur et non vos vêtements, et revenez à l'Éternel votre Dieu car il fait grâce, il est rempli de compassion, lent à la colère et riche en bonté, et il regrette le mal qu'il en voit. » la sincérité, déchirez votre cœur et pas vos vêtements. Psaume 145, verset 18 nous dit qu'il faut adorer en vérité. Et peut-être que ça vous rappelle des paroles de Jésus à la Samaritaine. Il dit un jour les vrais adorateurs. seront ceux qui adoreront en esprit et en vérité. Et on a souvent cette idée que c'est une nouveauté que Jésus dit. Non, c'était déjà présent dans l'Ancienne Alliance. C'était déjà quelque chose que Dieu demandait. D'adorer en vérité, d'être sincère dans notre approche de Dieu, déchirer vos cœurs et pas vos vêtements. Vous ne faites pas un rituel, dit Dieu. Et dans le psaume, il dit adorer en vérité. Ce n'est pas Là encore, ce n'est pas une récitation. Matthieu 6, verset 6, entre dans ta chambre lorsque tu t'adresses à ton père dans ce lieu secret et présente-lui tes demandes. Il y a une notion vraiment nécessaire et vraiment fondamentale d'être sincère. Et on le comprend mieux lorsque l'on parle de décharger ses fardeaux sur Dieu. Si je m'approche de Dieu pour décharger un fardeau, Ça veut dire que j'ai reconnu que j'ai besoin de Dieu, je reconnais que cet élément, c'est une lutte pour moi, c'est une difficulté, c'est une épreuve et je l'apporte à Dieu. Lorsqu'on va voir un ami, un frère et qu'on veut parler d'une situation compliquée, on a pris du temps pour réfléchir. On a pris du temps pour comment apporter les choses, expliquer la situation. C'est pareil. La prière à Dieu doit être sincère. Et lorsque je demande quelque chose à Dieu, la première chose, c'est que ce soit sincère. Si je demande parce qu'on m'a dit qu'il fallait le faire ou de manière un peu, je dirais légère, ma prière n'est pas un cœur à cœur et ma demande n'aboutira pas.
[00:11:55] Le deuxième point, la deuxième propriété, donc il y en a sept, propriété de la prière demande, après la sincérité, c'est l'obéissance. On ne peut pas demander quelque chose du péché. On ne peut pas demander quelque chose de l'orgueil, quelque chose de l'égoïsme. Ça rejoint tous ces versets qui nous disent que l'on doit prier selon la volonté de Jésus.
[00:12:23] Lorsque je fais une demande, et vous connaissez ces versets, on va aller en lire certains. On peut lire dans 1 Jean chapitre 5, par exemple.
[00:12:34] 1 Jean chapitre 5, versets 14 et 15.
[00:12:43] Jean nous dit, nous avons auprès de lui cette assurance. Si nous demandons quelque chose conformément à sa volonté, il nous écoute. Et si nous savons qu'il nous écoute, quelle que soit notre demande, nous savons que nous possédons ce que nous lui avons demandé. Lorsque je prie, il faut que ma demande soit conforme à la volonté de Dieu.
[00:13:06] Jésus, d'ailleurs, le dira lui-même dans Jean chapitre 14, chapitre 15. Vous pourrez regarder ça à la maison. Lorsqu'il dit lorsque vous priez, ce que vous demandez en mon nom, mon Père dans le ciel vous le donnera. C'est là. L'élément fondamental, c'est en mon nom. Ça veut dire que parfois, on peut demander des choses par égoïsme. Et je donnerai un exemple peut-être un peu amusant, mais Si vous vous garez en ville sur une place payante que vous ne payez pas et que vous dites à Dieu « Seigneur, fais que je ne prenne pas d'amende », je ne suis pas sûr que Dieu réponde à notre prière. Si jamais vous n'avez pas d'amende, c'est probablement plus de la chance qu'une réponse de Dieu à votre prière. Mais ça peut nous reprendre parfois. Est-ce qu'on n'a pas parfois tendance à avoir ce genre de prière, sans forcément chercher à demander quelque chose de mauvais, de mal ? Non, mais parfois peut-être un peu d'égoïsme, un peu d'orgueil. Soyons attentifs, et vraiment, la parole de Dieu nous le dit, selon la volonté de Dieu, selon la volonté de Jésus, lorsqu'on prie dans le nom de Jésus, on se soumet à sa volonté. Et lorsqu'il est question dans le Notre Père que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel, je reviendrai dessus peut-être dans un autre message, mais ça veut dire que la volonté de Dieu se fait au ciel, parce qu'il y est, mais elle ne se fait pas sur la terre. Et donc j'appelle à ce que la volonté de Dieu se fasse sur terre, dans ma vie, dans ma situation, dans la situation de mon frère, de la personne pour qui je prie, etc.
[00:14:45] Donc, la volonté de Dieu. Quelle est la volonté de Dieu avant de faire une demande ? Je dois être sincère et je dois être sûr que ma demande est en accord avec sa volonté. La troisième caractéristique, propriété de la prière, celle-là, vous attendez probablement à la voir, c'est la foi.
[00:15:02] Il est évident que je dois croire que Dieu va me répondre avant de prier, ou en tout cas lorsque je prie. Et d'ailleurs, Clara nous a partagé ça un mardi soir et j'ai trouvé très intéressant ce partage, de dire si je prie pour un membre de ma famille qui ne croit pas en Dieu, en disant Seigneur, touche son cœur.
[00:15:24] mais que je reste concentré sur « oui mais de toute façon c'est pas possible », ça n'avancera pas. Si par contre je me prie, et c'est ce qu'on voyait avec Lara, « donne-moi une occasion de lui parler », ça je peux y croire, ça je peux croire facilement que je vais pouvoir l'inviter à prendre un café ou lui parler de Jésus ou simplement lui dire, je vais prier pour toi. Des petites choses, ça, notre foi, elle est à la hauteur d'y croire. Et on voyait avec Lara, entraînons notre foi à croire à des petites choses pour aller vers les plus en plus grandes. Marc 11, 23, Jésus, dans ce Marc 11, 23, nous dit, si vous avez une foi, vous pourrez dire à cette montagne de se jeter dans la mer et elle se déplacera.
[00:16:11] Un exemple concret de ce qu'est la foi dans la prière, c'est le moment où Pierre marche sur l'eau. Avoir la foi dans la prière, c'est être fixé sur Jésus et pas sur les difficultés. Tant que Pierre regardait Jésus, il marchait sur l'eau. Lorsqu'il a regardé les difficultés de sa situation, il s'est enfoncé.
[00:16:36] Si je prie pour une guérison et que je me dis de toute façon, c'est trop dur, je n'obtiendrai pas la guérison parce que je ne crois pas. Si je prie pour quelque chose, je dois garder les yeux, non pas sur les difficultés, mais fixés sur Dieu. Et c'est comme ça que Dieu pourra répondre à ma prière. La quatrième propriété de la prière, c'est la persistance.
[00:17:05] Jésus dit dans Matthieu 7, verset 7, « Demandez, et on vous donnera. Cherchez, et vous trouverez. Frappez, et on vous ouvrira. » Lorsque je cherche quelque chose, ça nécessite et ça sous-entend un effort. Si j'ai perdu mes clés, je vais chercher dans les poches de mon pantalon, de mon manteau, de ma veste, je vais regarder dans la maison aux endroits où je le mets d'habitude. Si jamais je ne trouve pas mes clés, que je mets la main dans ma poche et que je dis « Ah ben sans plus là, je les ai perdues, c'est dommage », je n'ai pas cherché.
[00:17:36] Si Dieu nous dit « Cherchez et vous trouverez », c'est qu'il y a une nécessité d'insistance, de persistance. Dans Jérémie 29, verset 13, Dieu dit au peuple « Vous me chercherez et vous me retrouverez parce que vous me chercherez de tout votre cœur ». Il y a un effort. Il ne faut pas s'arrêter dans nos prières, dans nos demandes.
[00:17:58] à la première non-réponse de Dieu, ou absence de réponse de Dieu, ou impression que Dieu ne nous a pas entendus. Il faut persévérer, persister. Et il y a une parabole très surprenante dans la Bible, la parabole de la veuve et du juge, qui se trouve dans Luc.
[00:18:18] Cette parabole, Jésus la donne en disant c'est une veuve qui veut avoir justice par rapport à ses ennemis, qui s'adresse à un juge inique, donc malhonnête, et le juge ne veut pas l'écouter, mais va tellement insister qu'il finira par lui donner justice. Et Jésus compare cette situation à nous en tant que chrétiens qui demandons quelque chose à Dieu en disant Dieu va vous donner. Cette parabole, elle est surprenante parce qu'il n'y a rien qui va. On compare Dieu à un juge inique.
[00:18:46] Le juge, il ne sait pas ce que la veuve, elle demande avant, puisqu'il ne l'écoute pas, alors que Dieu sait déjà ce qu'on veut. Le juge, il n'est pas juste, alors que Dieu est juste. Le juge, il va falloir insister jusqu'à ce qu'il en ait marre pour qu'il réponde, alors que Dieu, ce n'est pas du tout comme ça. Il prend soin de nous. Et puis, de l'autre côté, on a une veuve qui cherche justice par rapport à ses ennemis. La veuve, elle est seule. On n'est pas seul.
[00:19:13] On est une église et en tant qu'église, on est marié à Christ. On n'est pas orphelin, on est enfant de Dieu. Donc, il n'y a rien qui va dans cette parabole si on est un peu... si on regarde de manière générale. Et pourtant, Jésus utilise cette comparaison qui n'est pas comparable à Dieu pour dire voilà, insister, répéter les choses et pas insister, plutôt persister. Persévérer. Et il y a des moments où Jésus lui-même a dû prier plusieurs fois.
[00:19:44] Jésus, dans Marc 8, verset 22, il prie pour un aveugle. Une première fois, l'aveugle, il voit mes flous. Il prie une deuxième fois. C'est quand même étrange. Dans ce passage, il fait quelque chose avec, je crois qu'il met quelque chose sur ses yeux. Il y a plusieurs choses qui sont faites physiquement. Pourtant, il n'a pas besoin de ça. Lorsqu'il ressuscite Lazare, il est devant le tombeau, il dit à Lazare, viens. Lorsqu'il y a les lépreux, il dit aux lépreux qui sont un peu loin, allez voir le prêtre. Les lépreux font demi-tour et sont guéris en chemin. Il n'a pas besoin de faire quelque chose pour nous guérir, par exemple. Et là, il prie deux fois. Il aurait très bien pu dire aux aveugles, c'est dommage, tu n'as pas cru assez, tu vois flou, tant pis. Non, il prie une deuxième fois pour obtenir une guérison complète. Et un autre moment, Jésus prie trois fois.
[00:20:45] Oui. Dans le jardin de Getsemane, Jésus prie trois fois. Il prie un fardeau. Il est sincère, tellement qu'il y a du sang qui coule de son front. Il prie par obéissance que ta volonté soit faite. Et je pense qu'il avait la foi que Dieu pouvait l'exécuter. Et d'ailleurs, il le dit, je sais que tu peux, si c'est ta volonté.
[00:21:14] mais la réponse est non. Il persiste, mais il accepte la réponse de Dieu. Ne nous arrêtons pas dans nos demandes au premier échec, persévérons dans la prière. La cinquième propriété de la prière c'est la brièveté de la demande. Et je rappelle bien qu'on parle des propriétés de la prière-demande. La brièveté. Matthieu 6, on a vu tout à l'heure, lorsque tu pries, entre dans ta chambre et la suite du verset, c'est ne multipliez pas les paroles, comme le font les gens du monde qui pensent qu'à force de paroles, votre Dieu vous répondra. Ce n'est pas non plus quelque chose de nouveau.
[00:21:57] Ça, vous le connaissez, ce verset, c'est dans le Nouveau Testament, mais ce n'est pas quelque chose qui est exclusif à la Nouvelle Alliance. Dans l'Ecclésiaste, au chapitre 5 et au verset 1 et 2, l'Ecclésiaste dit « Ne t'empresse pas d'ouvrir la bouche, que ton cœur ne se précipite pas pour exprimer une parole devant Dieu. En effet, Dieu est au ciel et toi sur la terre. Que tes paroles soient donc peu nombreuses. » Il parle bien sûr d'une demande.
[00:22:24] Oui, les rêves surgissent dans un flot d'occupation et la voix de l'homme stupide dans un flot de paroles. L'abri FT. On n'a pas besoin d'en dire des caisses lorsqu'on demande quelque chose. Et je donne aussitôt la 6e propriété, parce qu'elles sont liées toutes les deux, c'est la précision ou la spécificité. C'est d'ailleurs peut-être même la définition de J'ai la centrale d'une demande à Dieu, d'être bref et précis. Pourquoi, toujours dans ce passage de Matthieu 6 verset 6 à 8, ne multipliez pas vos paroles, la fin de ce passage c'est « parce que votre Dieu qui est au ciel sait tout ». Alors on pourrait se dire pourquoi est-ce que, puisque Dieu sait tout, j'ai besoin de lui demander ? Pourquoi est-ce que je dois apporter une demande ?
[00:23:15] Eh bien, ça rejoint à ce qu'on disait au tout début. Dieu, il veut une relation avec nous. Il veut un cœur à cœur. Si je vais me prosterner devant Dieu, lui demander quelque chose, je reconnais que je ne suis pas capable. Je reconnais que j'ai besoin de lui. Et puis, je dirais qu'il y a, au-delà même de ça, c'est un ordre de Dieu.
[00:23:36] Dans Jérémie, au chapitre 33, Dieu s'adresse à Jérémie, il est en train de lui parler et il lui dit « pose-moi des questions et je te répondrai et je te dirai des choses que tu n'as pas idée ». Dans une discussion entre deux hommes, ce serait improbable. On est en train de parler et c'est comme si quelqu'un vous dit « t'as qu'à me poser des questions ».
[00:23:57] On aurait envie de lui dire, en fait, dis-moi si t'es là, tu me parles. À ce moment, Dieu, il parle à Jérémie directement. Il n'est pas en train d'utiliser un intermédiaire. Il parle à Jérémie en disant, pose-moi des questions. Mais en dehors de ça, il lui dit plein d'autres choses. Donc Dieu nous dit de lui demander, pose-moi des questions, parce qu'il veut une intimité, il veut qu'il y ait une discussion, il veut qu'il y ait un échange, il veut qu'on reconnaisse notre besoin de nous approcher de lui. Et même si dans d'autres formes, comme la louange, comme l'action de grâce, il n'y a pas de limite à la quantité de choses qu'on peut dire à Dieu pour le louer, on verra ça la prochaine fois, Lorsque l'on fait une demande, soyons brefs et précis. Si, par exemple, j'ai mal à la jambe et que je veux être guéri dans le mal à la jambe. Si je dis à Dieu « Seigneur, est-ce que tu peux me guérir ma jambe parce que quand même quand je marche c'est difficile avec les escaliers, quand je monte à la maison il faut trois heures pour monter mes deux escaliers donc après il faut que je me déplace et puis c'est quand même problématique pour tel problème et puis pour telle chose et puis quand je suis dans mon lit et que je dois me lever si jamais le téléphone sonne vite... » Non. En fait, il y a un moment, arrêtons d'en rajouter des caisses. Soyons précis. Dieu, il sait tout ça. Il sait à quel moment est-ce que cette douleur, elle vous gêne à tel ou tel passage, dans telle ou telle situation, dans telle ou telle circonstance. Dieu, il connaît tous les détails de vos situations. Quelle est votre demande ? Et j'insiste bien là-dessus.
[00:25:26] Ma demande, c'est d'être guéri. Seigneur, guéris-moi. Voilà, c'est suffisant. Et après, et c'est la septième propriété de la prière, vous allez pouvoir en rajouter, c'est la plaidoirie. Plaider, c'est quelque chose qu'un avocat fait au tribunal pour défendre son client.
[00:25:48] C'est argumenter et montrer pourquoi est-ce qu'il a raison. Eh bien, on va lire deux passages dans Ésaïe, parce que c'est intéressant de voir que ce ne sont pas des choses qu'on invente, ce sont des choses que Dieu nous demande. Ésaïe chapitre 1, verset 18.
[00:26:06] Ésaïe chapitre 1, verset 18, l'Éternel nous dit « Venez et discutons ».
[00:26:13] Même si vos péchés sont couleur cramoisie, ils deviendront blanc comme la neige. Même s'ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront clairs comme la laine. C'est vraiment intéressant ces deux premiers mots, ces trois premiers mots. Venez et discutons. Et au chapitre 43, au verset 26, je vais le lire.
[00:26:33] L'Éternel dit, j'allais dire Jésus, mais oui, l'Éternel dit au peuple, réveille mes souvenirs, plaidons ensemble, parle toi-même pour te défendre. Dieu nous demande de plaider, de négocier presque. On a cet exemple et on va réutiliser ça à plusieurs reprises. Lorsque, et on l'a vu la semaine dernière avec Cat, Moïse descend de la montagne au moment du Vaudor.
[00:27:04] Il va plaider, argumenter. Il va faire quoi ? Il va invoquer les promesses de Dieu. Il va invoquer sa bonté. Il va invoquer qui il est. Lorsqu'il descend, il dit Dieu, rappelle-toi, tu es un Dieu bon. Abraham, lorsqu'il parle avec Dieu par rapport à la destruction de Sodome et Gomorre, il dit tu es un Dieu bon. Tu ne vas pas détruire le mauvais avec le bon, avec le juste. Il va argumenter, négocier. Abraham, on est presque dans de la négociation commerciale. Il y a quand même 50 justes, peut-être qu'il y en a peut-être pas 50, il n'y en aura peut-être que 45, puis il n'y en aura peut-être que 30 et puis il n'y en aura peut-être que 10. On est dans de la négociation, la plaidoirie. Dieu veut qu'on argumente. Pourquoi ? Qu'est-ce qu'on fait ? On invoque quoi ? Ses promesses ? On invoque sa bonté ? Comment est-ce que je fais pour savoir ce que Dieu a dit ?
[00:27:56] Comment est-ce que je fais pour savoir qui il est, ce qu'il a fait ? Il faut que j'étudie sa parole. Comment est-ce que je fais pour savoir que lorsque Abraham, lorsque Moïse, lorsque d'autres patriarches vont dire tu as fait telle et telle chose ? Eh bien parce que j'ai vécu ces choses ou je les ai vues ou on me les a rapportées.
[00:28:16] C'est pour ça que la prière, et de manière générale s'adresser à Dieu, est indissociable de la vie d'Église et de la connaissance de la méditation de la parole de Dieu. Je vais pouvoir plaider ma cause auprès de Dieu, en disant « Seigneur, guéris-moi parce que tu es un Dieu bon, parce que tu as promis que tu prenais à la croix nos fardeaux, parce que tu as déjà guéri telle ou telle personne de mon entourage, parce que dans la Bible, je vois que tu as guéri le lépreux, tu as guéri l'aveugle, tu as ressuscité Lazare. Je connais ces choses parce que je les ai lues, parce que j'ai appris, parce que je sais qui tu es. Et parce que je sais qui tu es, je cherche à me rapprocher de ton cœur et voilà ma demande.
[00:28:59] Voilà quelles sont les caractéristiques des demandes que l'on fait à Dieu. Être sincère, être selon sa volonté, croire qu'il va répondre à notre prière, persévérer dans la prière, ne pas arrêter au premier échec. Que ma demande soit brève et spécifique, précise, mais que ma connaissance de Dieu soit grande pour pouvoir lui rappeler qui Il est. Il n'a pas besoin. Il le sait. Il sait qui il est, évidemment. Lorsqu'il dit que Moïse parle à Dieu, Dieu sera un peu là. Il savait très bien. Il le savait très bien qui il était. Il savait très bien quelles sont ses promesses. Il sait très bien, Dieu, ce qu'il nous a dit, ce qu'il a déjà fait. Mais il veut savoir si nous, on le sait. Si nous, on y croit. Si je demande la guérison pour pour mon frère, pour moi. Si je demande que Dieu touche le cœur de quelqu'un, c'est que je sais qu'il l'a fait, déjà. Parce que je l'ai lu, parce que je l'ai vu, parce que j'y crois. Et si je crois en Dieu, si je connais son cœur, si je sais ce qu'il peut faire, alors ma prière a un sens. Parce que c'est une vraie relation, un vrai échange.
[00:30:18] Et je vais quand même parler de l'intercession parce qu'avec la demande, ce sont quand même des choses qui sont très proches et on passera aux jeunes et aux autres points la prochaine fois. Intercéder, c'est prier pour quelqu'un d'autre. Littéralement, c'est prier pour le compte d'autrui. Là, je dirais la propriété fondamentale d'une intercession, qui est une demande, donc en plus de celle qu'on a vue, c'est la compassion. C'est être prêt à se mettre à la place de quelqu'un d'autre.
[00:30:49] Intercéder, c'est être dans une situation où on souffre pour l'autre. Paul, dans Romains, en chapitre 9, les premiers versets, nous dit « J'aimerais être séparé de Dieu, si ça permettait de rendre le salut à mes frères israélites ». Il dit « Je souffre tellement dans mon cœur de voir les israélites, mes frères juifs, être séparés de Dieu que je serais prêt à renoncer à mon salut ».
[00:31:18] pour qu'il soit sauvé. Il sait bien, Paul, que c'est impossible. Il sait bien que Dieu a dit c'est entre moi et toi. Et pour chacun d'entre nous, c'est entre nous et Dieu. Il n'y a pas d'excuses et on reverra ça un peu plus tard. Mais dans un autre message, il le sait. Pourtant, il dit il souffre et c'est pas simplement il souffre, il prie constamment, il intercède constamment pour ses frères et sœurs, pour les juifs qui sont autour de lui.
[00:31:48] dans deux exemples qui vont pouvoir nous aider, et je reprendrai encore l'exemple de Moïse et l'exemple d'Abraham, à comparer et à comprendre ce que c'est que l'intercession. C'est vraiment porter un fardeau. Dans Hébreu, il nous est dit que Lot était considéré comme juste. C'est un peu étrange. Lot le juste affligeait son cœur L'autre affligeait son cœur au vu du péché que les autres faisaient autour de lui. Est-ce que quand je vois du péché, du mal autour de moi, j'afflige mon cœur ? Non. Est-ce que comme Abraham, j'intercède ? On sait très bien que Loth n'était pas quelqu'un de très bon. On a vu comment les choses se sont passées. Pourtant, il est dit que Loth affligeait son cœur. Il avait du mal. Est-ce que moi, quand je vois ce qui se passe autour de moi, je dis c'est terrible, ce péché, cette corruption, cette perversion. Et je dis tant pis et je passe à la suite ? Ou est-ce que comme Abraham, comme Moïse, je fais le pas en plus ?
[00:33:00] Ça me faisait sourire parce que j'avais déjà commencé à travailler ce message lorsque Kate a prêché la semaine dernière et elle dit, Maurice, il est sur la montagne et Dieu lui dit, le peuple que tu as sorti de l'Égypte, là, il est en train de faire n'importe quoi. Redescend. Maurice, il en savait rien. Et Dieu dit, je vais détruire ce peuple. Je vais faire de toi une grande nation. L'autre exemple, c'est Abraham. Dieu passe le voir.
[00:33:26] Et là il dit, je vais aller dans la vallée et je vais détruire tout, à cause du péché qui est tellement horrible qu'il est monté jusqu'à moi. Je n'ai pas été vérifié, mais il me semble que la fois précédente où Dieu dit cela, il fait le déluge. Donc on n'est pas sur quelque chose d'anodin. Qu'est-ce qu'ils vont faire, Moïse et Abraham ? Dieu, il n'est pas venu leur dire, qu'est-ce que tu en penses ? Ah, tu vois, ils ne sont quand même pas très gentils. Je pense que je vais les détruire. Et toi, tu sais quoi, ton avis ? Non, Dieu, il ne dit pas ça. Dieu, il a pris sa décision. Dieu, il dit, je vais y aller et ils vont mourir. Qu'est-ce qu'il fait, Abraham ? Il s'interpose d'une certaine façon. Il négocie avec Dieu. Il dit, mais Dieu, tu ne peux pas faire ça. Imagine, il y a des justes et il va négocier, négocier, négocier. De la même manière, Moïse, il dit, rappelle-toi les promesses que tu as faites à ton peuple. L'un comme l'autre, ils ne savaient pas ce qui se passait.
[00:34:21] Moïse, clairement, il n'en savait rien du tout. Il était sur la montagne. C'est Dieu qui lui dit. Pourquoi ? Parce que c'est ce que Dieu attend. C'est ce que Dieu attend de Moïse à ce moment-là, c'est ce que Dieu attend d'Abraham à ce moment-là, qu'il se mette en danger. Abraham, il défend l'indéfendable. Il essaye quand même de dire adieu, épingle toute cette population, Pour dire juste, on est quand même dans quelque chose quand on voit ce qui se passe après dans la suite de l'histoire. C'est impensable. Il défend quelque chose qui n'est pas défendable. Moïse, c'est pareil. Moïse, il s'interpose d'une certaine façon entre Dieu et le peuple.
[00:35:05] Dieu allait répandre sa colère sur le peuple. Il dit non, rappelle-toi et il intercède. Il a une compassion pour le peuple qui est importante, qui est énorme. Un autre exemple, lorsqu'il y a la révolte de Corée. On a eu l'épisode du Vaudor, le peuple repart, puis il y a plusieurs autres événements jusqu'à ce qu'ils arrivent pas loin de l'entrée. Ils envoient les espions, les espions reviennent et là, le peuple se révolte. Et Dieu, il envoie un fléau. Et là, il y a les Corées et ses associés qui veulent obtenir le droit d'être prêtres à la place d'Aaron. Et Dieu les engloutit dans le sol, dans la terre. C'est-à-dire très fort les paroles. Ils sont descendus vivants au Shéol. Ils sont descendus vivants en enfer. Ils ne sont même pas passés par la case « je meurs sur terre ». Et là, le peuple se révolte encore. Et Dieu envoie un fléau. Et Moïse dit à Abraham « il faut faire quelque chose ».
[00:36:02] Et Abraham, il prend le parfum et il court à travers le camp. Il se place entre le peuple et le fléau. Il se met à l'endroit le plus dangereux. Vous connaissez certainement ce verset qui dit « je cherche quelqu'un qui se tienne à la brèche ». La brèche d'une muraille, c'est l'endroit où c'est le plus dangereux. On imagine, il y a un mur et il y a un trou. La totalité des forces ennemies va se concentrer à cet endroit-là.
[00:36:30] C'est l'endroit le plus dangereux. Si vous êtes loin derrière, vous êtes tranquille. Celui qui est devant, lui, il est en danger. Et Dieu, il dit je cherche quelqu'un qui se trouve à la brèche, qui se met à la brèche. Pourquoi ? Pour tous les autres ? Ce n'est pas quelque chose de juste, ce n'est pas quelque chose de, on pourrait dire, d'instinctif. C'est même quelque chose qui nous semble improbable ou même à l'opposé de ce que la Bible nous dit. Et pourtant, c'est ça que Dieu attendait en l'occurrence d'Abraham et de Moïse. Il attendait d'Abraham qu'il dise non, attend. Il n'y a aucune raison d'une certaine façon qu'Abraham se mette à plaider la cause des vies. Il ne les connaît pas. Ce n'est même pas l'endroit où il vit.
[00:37:15] Il sait juste qu'il y a son neveu là-bas, mais à la rigueur, il aurait pu dire, sauve peut-être mon neveu. Il aurait pu juste argumenter pour ça. Non. Il prie pour tous. Et là encore, pourquoi ? Abraham, je dirais, à l'avance, parce que ce verset est quelque chose qui se passe bien plus tard, Abraham, il sait qu'elle est la volonté de Dieu. Dans Ézéchiel, au chapitre 22, Dieu, il parle de tout le mal qu'a fait le peuple. Vous lirez le chapitre, c'est absolument abominable. C'est les crimes et les jugements de Jérusalem. Il n'y a rien qui va. Il n'y a rien, personne, aucun. Tout est pourri. Du prêtre aux citoyens de base, du roi aux officiers en passant par tout le monde. Il n'y a aucun qui est juste. En tout cas, dans l'ensemble. Toutes les catégories de la population font n'importe quoi. Et Dieu ne dit pas qu'il n'y a aucun juste dans la ville, mais il dit ceci. Je cherche parmi eux quelqu'un qui construise un mur, qui se tienne à la brèche, en faveur du pays, pour que je ne le détruise pas. Mais je ne trouve pas. Alors je déverserai ma colère sur eux. Il ne dit pas qu'il n'y a pas de juste. Il dit qu'il cherche quelqu'un qui se place devant lui, pour intercéder pour tous les autres, qui font le mal, qui le remercieront peut-être même pas, qui le seront probablement jamais. Ils cherchent quelqu'un qui se mette à la brèche. On connaît ce verset, on oublie la suite. Mais je ne trouve pas. C'est ça, intercéder. Et pourquoi est-ce que c'est important d'intercéder ? On l'a lu tout à l'heure dans Joël, mais c'est présent dans beaucoup d'autres versets. Vous trouverez ça dans Exode au chapitre 32. Vous trouverez ça, d'ailleurs, dans ce passage avec Moïse. « Et Dieu regretta ». Dans certaines versions, il est écrit « Et Dieu se repentit du mal qu'il allait faire ». C'est extrêmement fort.
[00:39:25] Si j'intercède en faveur de quelqu'un, de mon peuple, de mon pays, de mon frère, si j'intercède pour l'autre, si je me place entre Dieu et sa colère, entre la personne qui va subir la colère de Dieu, Dieu va regretter le mal qu'il avait prévu de faire. Si je ne me place pas en tant qu'intercesseur, Dieu va déverser sa colère.
[00:39:55] Pas sur tous, sur ceux qui se sont opposés à lui. Et c'est pas pour les justes qu'il faut plaider, c'est pour les autres. Abraham, il dit, tu ne détruiras pas tout le monde s'il y a des justes. S'il y a dix justes, est-ce que tu épargneras pas les dix justes ? Est-ce que tu épargneras tous les autres ? C'est ça qu'il dit, Abraham. Parce que finalement, c'est ça que Dieu fait. Est-ce que tu retiendras ta main pour dix justes ?
[00:40:25] S'il retient sa main, c'est pas les dix justes, entre guillemets, qui aiment le plus. C'est tous les autres. Voilà ce que c'est que l'intercession. Une des façons de s'adresser à Dieu, de se présenter à Dieu. Je m'arrêterai là et on verra la prochaine fois le jeûne. On verra les actions de grâce, on verra la louange, on verra la confession. Peut-être pas sur une seule fois.
[00:40:51] Mais je vous encourage à venir la semaine prochaine. Et de toute façon, on a enregistré, donc on le mettra en ligne.
[00:41:00] Vous venez d'écouter le podcast de l'Église Vie. À bientôt.