[00:00:10] Routes rachetées par grâce. [00:00:18] Du coup, je vous avoue, c'est quand même un honneur pour moi de commencer cette série. Et ça a été super encourageant pour moi d'étudier ce livre-là et de partager un peu les choses avec Cléton, avec d'autres membres de l'équipe pastorelle. C'était vraiment chouette. Donc j'en profite encore une fois pour dire merci à Clabra pour ce beau projet et de nous avoir inclus un peu tous les gens de l'Église dedans. [00:00:42] Merci Clé aussi pour la petite vidéo d'introduction que tu nous avais mise. Et en fait, ce livre de Ruth, il est assez court, comme nous le disait Cléton, c'est que quatre chapitres. [00:00:54] mais mine de rien c'est quand même un livre qui nécessite qu'on ait un peu de maturité et de bonne fondation pour bien le comprendre parce que moi je suis devenue chrétienne enfin je suis née de nouveau qu'à 20 ans à peu près et quand j'ai fait ce choix-là de suivre Jésus j'ai commencé par lire les évangiles dans la Bible et le livre d'après que j'ai lu c'était Ruth et je me rappelle que ce livre je l'avais mais alors pas du tout compris parce que justement je pense que j'étais trop jeune encore que je comprenais pas la Bible comme un livre entier et qu'il y avait tellement de choses là-dedans que je ne comprenais pas. Le droit de rachat, ça veut dire quoi ? Pourquoi est-ce qu'ils font un échange de sandales à un moment donné ? Pourquoi est-ce qu'elle va glaner dans les champs, ça veut dire quoi ? Ruth, à un moment donné, elle va se coucher au pied d'un homme, mais pourquoi elle fait ça ? Et puis elle finit par l'épouser plus tard. Enfin bref, j'avais beaucoup de questions et je ne comprenais pas l'essence même du livre. [00:01:59] et peut-être que vous aujourd'hui ou certains d'entre vous aujourd'hui vous vous posez encore des questions quand vous lisez ce livre de Ruth et j'espère sincèrement qu'à travers notre petite série qu'on fait et qu'on vous apporte humblement que vous allez peut-être pouvoir trouver des réponses à vos questions ou qu'en tout cas vous allez mieux pouvoir saisir tout ce qui se cache derrière et en tout cas que ça vous pousse vous aussi à vous plonger dans la parole et puis à l'étudier pas juste la lire mais vraiment aller l'étudier Et donc moi, ce que je vous apporte ce matin, je vous l'apporte humblement avec ce que moi, j'ai réussi à étudier par moi-même, mais que j'ai aussi des enseignants que je suis, dont David Poisson, Jean-Marc Thaubois, et puis le pasteur Batharsé aussi, et qui ont des enseignements bibliques. Et voilà, je vous apporte ça aussi. [00:02:53] Donc le livre de Ruth. Dans le livre de Ruth, il y a plusieurs personnages. Donc il y a Elimelech, il y a sa femme Naomi. Ensemble, ils ont deux fils, Kilion et Malon. Et ces deux fils vont épouser deux filles, Moabit, Orpah et Ruth. Ça, c'est un peu les personnages du chapitre 1 qu'on va étudier. [00:03:16] Le chapitre 1, je l'ai coupé en 4 petites parties. Et la première, c'est les versets 1 à 5 que j'ai appelé « S'éloigner de Dieu ». Les versets 1 à 5, c'est le début de l'histoire où on nous dit que tout ça, ça se passe à l'époque des juges. Ça, je vais y revenir juste après. Que Elimelech avec sa famille, ils habitent à Bethléem en Juda. [00:03:38] mais qu'ils vont partir de cet endroit-là à cause d'une famine et donc ils vont s'éloigner, vous allez le voir, on va le voir ensemble, de ce que Dieu avait prévu en fait. Ils vont partir et ça c'est un peu le thème de ce premier petit bout. [00:03:54] L'époque des juges, c'est quoi ? L'époque des juges, pour ceux qui ont leur Bible en papier je vous invite juste à aller voir la page d'avant qui est dans Juges, justement le dernier verset À cette époque-là, il n'y avait pas de roi en Israël et chacun faisait ce qui lui semblait bon Ça c'est l'époque des juges. Ça ressemble un peu à ce qu'on vit nous aujourd'hui. Une époque où tout le monde faisait ce qui lui semblait bon. Donc chacun avait un peu sa propre justice. Et il y avait dans le livre de juges ce fameux cycle de le peuple suit Dieu mais ensuite il s'éloigne de Dieu, il devient idolâtre. [00:04:36] Dieu veut les punir et ensuite il établit du coup un juge pour les ramener à lui et du coup ils deviennent de nouveau proches de Dieu mais ensuite ils s'éloignent et puis il y a ce fameux cycle qui revient et qui revient. Là on voit que c'est un temps de famine. [00:04:52] Donc on peut imaginer que c'est une phase de ce cycle-là du temps de juge où justement le peuple il s'est un peu éloigné déjà de Dieu et du coup il leur permet qu'ils vivent quelque chose de désagréable pour qu'ensuite ils reviennent à lui. Il leur fait vivre une épreuve à ce peuple-là pour qu'ils reviennent à lui. [00:05:12] Donc voilà un peu l'époque des juges, ce que c'est. [00:05:16] c'est assez comment dire assez rigolo je sais pas en tout cas très contradictoire que à Bethléem il y ait une famine parce que Bethléem en hébreu ça veut dire la maison du pain c'est quand même l'endroit un peu où il y a toujours des récoltes où il y a toujours de la moisson où en tout cas il n'y a pas censé y avoir de problème parce que ça s'appelle la maison du pain Bethléem et c'est voilà comme quoi c'est pas juste quelque chose comme ça c'est vraiment Dieu qui a dans ce fameux cycle qui a permis ça qui a fait en sorte que je vous afflige pour qu'ensuite vous reveniez à moi Et donc dans cette période de famine, ce fameux homme de famille, Elimelech, il décide d'emmener toute sa famille, donc lui, sa femme Naomi et leurs deux fils, Malon et Kilion, et de partir et d'aller à Moab. Un peu pour faire la géographie, Bethléem, c'est en Juda, donc ce qui est l'Israël aujourd'hui. [00:06:26] Et Moab, ce serait en Jordanie, donc juste à côté de la Jordanie d'aujourd'hui. [00:06:32] Et Judas, c'est des montagnes en Israël, donc c'est assez haut. Et puis en fait, Moab, ce serait la colline d'à côté en Jordanie, la montagne du dessus. Et on peut imaginer que d'une colline à l'autre, ils voyaient à peu près. [00:06:52] et Elimelech décide de prendre sa famille et de partir Elimelech, ce prénom, il a une signification ça veut dire l'éternel Dieu est mon roi Donc ce père de famille s'appelle comme ça, l'éternel Dieu est mon roi. Et c'est en fait très ironique parce que c'est pas du tout ce qu'il applique à sa vie. Il ne fait pas de l'éternel Dieu son roi. Parce que normalement, ce qu'il aurait dû faire en tant que père de famille, c'est de rester à Bethléem et de demander à Dieu, mais pourquoi est-ce qu'on vit cette famine ? Comment est-ce que tu vas résoudre le problème ? Qu'est-ce que comment est-ce que moi je me remets en question et ma famille et nos actions et qu'on peut se rapprocher de toi pour que tu pourvoies mais en fait non il a voulu faire les choses à sa sauce il a voulu être son propre roi et faire un peu les choses comme au temps des juges justement où il n'y avait pas de roi en Israël et où chacun faisait ce qui lui semblait bon et donc Elimelech part parce qu'il veut pourvoir à sa famille et en soi c'est une bonne intention et pourvoir à sa famille c'est quelque chose que les hommes de famille doivent faire Mais malheureusement, c'est souvent mal compris. Et encore aujourd'hui, où les hommes, les pères de famille pensent que pourvoir à sa famille, c'est juste le côté financier ou le côté nourriture. Je dois ramener le salaire à la maison. Comme ça, on peut manger. [00:08:20] Je dois ramener de la nourriture, comme ça on peut manger. Je dois fournir un toit à ma famille, je dois faire ces choses-là. Mais c'est bien plus que ça. Dans le sens de Dieu, de pourvoir à sa famille, c'est aussi spirituel. Et là, justement, c'est quelque chose qu'Elim-Elek ne fait pas du tout. Parce qu'en faisant le choix de partir à Moab, on va voir qu'il y aura plein de conséquences pour lui et sa famille. [00:08:46] Et on passe de « Ok, je dois pourvoir à ma famille » à « Je quitte la terre promise, quand même. Je vais aller m'installer dans ce pays étranger. Mince, mes fils, du coup, vont épouser les femmes de là-bas. » Ce qui, normalement, ne se faisait pas du tout. Et tout ça, c'est des choses contre quoi Dieu les a prévenues, en fait. On ne pouvait pas, avant, épouser des femmes pour les Hébreux en tout cas, épousés hors de son peuple. C'est dans Deutéronome 7 par exemple où c'est écrit que tu ne contracteras pas de mariage avec ces peuples et il parle justement des Amoréens, des Cananéens et des Moabites. Tu ne feras pas de mariage avec ces peuples, tu ne donneras pas tes filles à leurs fils et tu ne prendras pas leur fille pour tes fils car ils te détourneraient de moi tu servirais d'autres dieux et la colère de l'éternel s'enflammerait contre vous et ils te détruiraient promptement et en fait c'est ce qui est exactement arrivé Il est parti Elimelech avec sa famille pour faire quoi en fait ? Pour pourvoir ? Pour les faire vivre ? Et qu'est-ce qui s'est passé ? Elimelech est mort ? Et ensuite ses deux fils sont morts. Ça n'a pas du tout marché. Alors vous allez me dire oui, mais s'ils étaient restés à Bethléem, il y avait la famine, ils seraient peut-être morts aussi. Oui, c'est vrai, on ne sait pas. C'est possible. Mais s'il y a une chose que nous, chrétiens aujourd'hui, on sait, c'est qu'on préfère souffrir, voir mourir et être proche de notre Dieu, de notre Sauveur, plutôt que de souffrir, mourir et d'en être loin. Donc ça, il faut bien le garder à l'esprit quand même. Ils pensaient se sauver eux-mêmes en jouant eux-mêmes au roi. Mais en fait, ils auraient dû faire de Dieu leur roi. Et ça, ça a été une terrible erreur. [00:10:43] Donc ça c'est le premier prénom, Elimelech, l'éternel Dieu est mon roi. On voit que c'était pas trop ça. Le deuxième prénom c'est Naomi, c'est celui de sa femme. Et Naomi, ce prénom là, il veut dire la douce, l'agréable, il veut aussi dire le plaisir, la belle. Et on va voir que ça aussi ça a sa signification. [00:11:04] C'était très intéressant aussi de voir qu'au début Elimelek il dit qu'il va partir pour s'installer dans le pays de Moab et ce mot-là s'installer en hébreu ça se traduit par un court séjour Donc on imagine que Elimelech, il avait le plan au début de partir là-bas à Moab, juste peut-être le temps de la famine ou peut-être le temps de faire quelques provisions pour un mois, je ne sais pas, et ensuite de rentrer. Et finalement, vous avez lu la suite, vous avez entendu, ils y restent combien de temps ? 10 ans. [00:11:40] Et justement, c'est écrit qu'après, ils s'établirent. Et là, c'est le côté je m'installe, je séjourne. Ça va être long. Et donc, ça aussi, c'est une belle leçon pour nous aujourd'hui, parce que quand on on se dit parfois, je vais juste faire ça et après je vais revenir pour suivre Dieu. On se rend compte que le petit détour qu'on imaginait, finalement, il devient beaucoup plus long que ce qu'on avait imaginé. Et ça, c'est souvent ça. Et donc ça, gardons-le à l'esprit aussi. Ne faisons pas le petit détour pour après dire on va suivre Dieu. Non, non, suis Dieu tout de suite, malgré les circonstances. [00:12:21] Comme on a chanté ce matin, même quand je suis faible, quand je suis fragile, je chante gloire à l'éternel. Et ça, faisons-le aussi. C'est une belle leçon pour nous. Et après, après ce petit passage, c'est le point tournant. Donc là, la première partie, c'est tout ça. C'est la désobéissance, un petit peu. C'est le je m'éloigne de Dieu. Et à partir du verset 6, on passe dans la repentance, dans le retour vers Dieu. [00:12:50] Et là, les versets 6 à 14, c'est le prochain petit bout que j'ai pris. Ça, c'est justement le retour à Dieu. Et là, c'est quand Naomi, du coup, est veuve et elle se retrouve avec ses deux belles filles qui sont veuves, elle aussi. Elles se disent OK, maintenant, on va retourner à Bethléem. [00:13:10] Et pourquoi est-ce qu'elles font ça ? Parce qu'elles ont entendu, elles ont appris que l'Éternel était intervenu en faveur de son peuple et lui avait donné du pain. Donc Bethléem est redevenue la maison du pain. Et en fait, ce qui est triste, la première chose qui est très triste, c'est qu'elles ont... Elle a appris que l'Éternel était intervenu en faveur de son peuple là-bas. Elle ne l'a pas expérimenté. Elle n'a que pu l'entendre. [00:13:39] Parce qu'elle n'y était pas. Comme elle a vécu dix ans très loin, elle n'était pas là au moment où Dieu est intervenu pour son peuple et où il aurait pu intervenir pour elle. Elle n'était pas là. Et donc ça aussi, c'est quelque chose où, je vous le redis encore une fois, mais peu importe les circonstances, quand on se sent fragile ou quoi, c'est tellement important de demeurer auprès de Dieu. [00:14:08] On ne veut pas juste entendre que Dieu est intervenu, on veut l'expérimenter, on veut qu'il le fasse pour nous aussi, on veut être là quand il le fait. [00:14:18] et quand c'est écrit l'éternel est intervenu en faveur de son peuple le sens hébreu du terme c'est l'éternel est venu visiter son peuple il s'est souvenu de son peuple et ça veut pas dire que Dieu il avait des problèmes de mémoire il avait Alzheimer qu'il a oublié son peuple et puis d'un coup oh mince je m'en souviens je vais agir non quand c'est écrit ces termes là que Dieu se souvient de son peuple c'est que Dieu il veut accomplir sa promesse. [00:14:47] Donc c'est quelque chose qu'il a promis et que là d'un coup il accomplit. C'est la même chose quand vous avez l'histoire d'Abraham et Sarah où Dieu leur a dit je vous donnerai un fils et les années passent, les années passent et il n'y a pas de fils qui arrivent et après c'est écrit dans la Bible, vous verrez, et l'éternel se souvient de Sarah et il lui donne un fils. Et c'est ça, d'un coup il vient accomplir sa promesse. [00:15:11] Et là c'est ça, c'est Dieu, il dit qu'il vient pour son peuple, il sera toujours là pour son peuple, mais il a besoin que son peuple se repente et revienne vers lui. [00:15:24] Et donc ces trois veuves, elles se mettent en route. Et moi, pendant très longtemps, j'avais cru que ces trois femmes-là, elles se mettaient à peine en route. Et puis après, bon, il fallait écouter rue, tordre pas, vous pouvez retourner chez vous, tout ça. Mais en fait, non, comme je vous expliquais un peu la géographie, Judas en haut sur sa colline Bethléem, Moab de l'autre côté. [00:15:48] Et en fait, c'est quand elles sont descendues de Moab et qu'elles sont arrivées quelque part à la croisée des chemins entre Moab et Juda, que là, elles ont dû se décider. Est-ce que du coup, vous revenez avec moi ou est-ce que vous repartez dans votre pays ? Et Naomi, elle les encourage à retourner dans leur pays, Ruth et Orpah. Elle les encourage à dire, retournez dans votre pays, retournez à Moab, venez pas avec moi jusqu'à Bethléem. [00:16:15] Et c'est assez surprenant quand même, moi j'ai trouvé. Et il y a des personnes qui interprètent ça comme, ben Naomi elle aurait eu honte de revenir jusqu'à Bethléem avec des belles filles mohabites, ce que normalement elle n'aurait pas eu le droit d'avoir parce qu'on se mariait pas en dehors du peuple hébreu. [00:16:35] Moi, je pense pas. Moi, je pense que Naomi, elle faisait quelque chose de limite messianique déjà, comme Jésus, où elle leur expliquait le coût que ce serait si elle venait avec elle jusqu'à Bethléem. Je vous explique. C'est justement tout ce qu'elle dit Naomi. Elle leur dit, si vous venez avec moi jusqu'à Bethléem, vous n'allez pas avoir de mari. [00:16:58] Bah oui, parce que le peuple hébreu ne se marie pas en dehors de son peuple. Donc vous, femme mohabite, vous n'allez pas avoir de mari. Donc si vous n'allez pas avoir de mari, vous n'allez pas avoir d'enfant. Vous allez rester veuve. À l'époque, je vous rappelle, il n'y avait pas les systèmes sociaux comme aujourd'hui. Elles étaient étrangères, donc elles auraient pu... Ça peut s'imaginer qu'elles auraient pu être méprisées ou moquées ou en tout cas mises de côté. [00:17:29] Et du coup Naomi elle insiste vraiment, moi j'ai noté, elle leur dit cinq fois mais retournez, retournez, retournez. Parce que vous allez, si vous me suivez jusqu'à Bethlehem, le coup c'est ça, c'est que l'avenir que vous auriez pu projeter pour votre vie, que vous espérez peut-être pour votre vie, vous n'allez pas l'avoir. Pas de mari, pas d'enfant. [00:17:47] pas de sécurité dans l'avenir, pas de stabilité. Vous n'allez peut-être pas être très accepté non plus au sein de mon peuple. Et ça, c'est le coup si tu viens avec moi jusqu'au bout. [00:17:59] Et donc, finalement, Orpah, elle se dit, OK, moi, j'ai quand même besoin, j'imagine, j'ai quand même besoin d'un petit peu d'assurance, je retourne à Moab. Et finalement, du coup, ce qui se passe, c'est que le prénom d'Orpah, on ne l'entend plus jamais dans la Bible. Elle a fait le choix de s'éloigner de Dieu. Du coup, on n'en entend plus parler. Alors que Ruth, elle, elle fait quelque chose de formidable. [00:18:28] Et ça, c'est les versets 15 jusqu'à 18 où elle dit « Mais où tu iras, j'irai. Où tu habiteras, j'habiterai. Ton peuple sera mon peuple et ton Dieu sera mon Dieu. Où tu mourras, je mourrai et j'y serai enterré. Que l'Éternel me traite avec la plus grande sévérité, si autre chose que la mort me sépare de toi. » et ça, c'est ma troisième petite partie de ce chapitre et ça, je l'ai appelé « Ruth la fidèle, celle qui s'attache » parce que c'est ce que ce prénom-là veut dire Ruth, ça veut dire la fidèle et celle qui s'attache Et on voit ça magnifiquement ici. Jusqu'où elle prononce des paroles qu'on dirait presque que c'est des paroles pour un mariage. Ça sonne comme une alliance. Vraiment. Où tu iras, j'irai. Où tu habiteras, j'habiterai. Ton peuple sera mon peuple. Ton Dieu sera mon Dieu. Et ça jusqu'à la mort. C'est ce qu'on dit pour un mariage. Jusqu'à ce que la mort nous sépare. [00:19:29] Et je trouve ça magnifique de voir ça. Et en anglais, justement, c'est toujours I will, I will. Et c'est comme ça aussi qu'on dit, qu'on fait un peu les vœux avec le I do. Et donc, poétiquement, on pourrait un peu dire que c'est comme si elle avait épousé la foi de sa belle-mère. Mais ça ne s'arrête pas là, justement. Elle épouse bien plus que ça. Elle épouse ce peuple hébreu. Et du coup, le Dieu hébreu aussi. [00:19:56] Et elle, malgré tout ce que ça aurait pu lui coûter, justement, de ne pas avoir sa famille, pas avoir de mari, pas avoir d'enfant, peut-être être moquée, peut-être être méprisée, ben ça c'est quand même le choix qu'elle fait. De se dire, ben je vais là où toi tu vas, et ce Dieu qui est intervenu en faveur de ton peuple, ben c'est Lui que j'ai envie de servir. Donc ce Dieu-là, ça deviendra mon Dieu. Et ton peuple, ça deviendra mon peuple. [00:20:27] C'est quelque chose d'assez fort, vraiment, qu'elle dit. Et ça, du coup, ce prénom prend toute sa signification. Ruth, la fidèle, celle qui s'attache. Et après, la dernière petite partie, la quatrième, c'est les derniers versets de 19 jusqu'à 22. Et là, c'est quand elles arrivent, Naomi et Ruth, à Bethléem. Et là, les gens s'interrogent, ils disent, mais c'est Naomi, ça ? on se dit bon il s'est passé dix ans mais en dix ans on reconnaît une personne quand même bah apparemment ça devait être bien marqué et c'est là où justement je vous disais au début Naomi ça veut dire la douce, l'agréable, la belle et que là quand elle revient à Bethléem quand elle revient dans sa maison en fait elle dit mais non mais m'appelez plus comme ça m'appelez pas Naomi, appelez-moi Mara et Mara ça veut dire la mère Et justement, elle dit toutes ces choses. « Car le Tout-Puissant m'a remplie d'amertume. J'étais dans l'abondance à mon départ et l'Éternel me ramène les mains vides. Pourquoi m'appelleriez-vous Naomi après que l'Éternel s'est prononcé contre moi, après que le Tout-Puissant a provoqué mon malheur ? » Et là, pareil, il y a deux interprétations. Il y a ceux qui disent que Naomi, elle est amère envers Dieu. [00:21:51] de lui avoir fait traverser tout ça, de l'avoir fait passer par cette séparation que finalement ses fils ont épousé d'autres femmes, qu'elle a perdu son mari, qu'elle a perdu ses deux fils et qu'en fait elle se retrouve à être amère contre Dieu. Et moi je pense pas ça. Moi je pense que Naomi elle est amère envers elle-même. Qu'elle a des regrets, en fait. Et qu'elle se dit, mais mince, on n'aurait vraiment pas dû faire ce choix-là. De partir juste à cause de la famine et de chercher une autre solution. On aurait dû écouter l'éternel beaucoup plus. Mince, je regrette qu'on soit partis si longtemps. Dans le frigo. [00:22:39] Oui, je pense vraiment que du coup, elle dit « Appelez-moi Mara » dans le sens « Je suis amère envers moi-même. Je reconnais les torts que j'ai eus et je suis un peu dans cette phase-là où il faut que je digère tout ce que j'ai fait. » Ce qui me fait vraiment penser qu'elle n'est pas amère envers Dieu, c'est parce qu'elle l'appelle le Tout-Puissant. [00:23:07] Elle ne l'appelle pas éternel, elle ne l'appelle pas Elohim, elle ne l'appelle pas Adonai, mais elle l'appelle tout-puissant. Parce que je pense qu'elle se dit, il a agi en faveur de mon peuple quand je n'étais pas là. Il est tout-puissant, il peut encore agir pour moi aujourd'hui. Il peut encore agir dans ma vie aujourd'hui. Il peut encore agir même pour Ruth qui me suit aujourd'hui. [00:23:31] Elle le reconnaît comme le tout-puissant qui est encore capable de faire des choses. [00:23:36] Et enfin, quand elles arrivent, c'est le début de la moisson de l'orge. La moisson de l'orge arrive toujours juste après Pâques. [00:23:47] Et pareil, on peut imaginer que le fait de se rappeler de ça, qu'il y a eu Pâques il n'y a pas si longtemps, ça va ramener de la douceur dans le cœur de Naomi. Pâques, c'est une fête que le peuple juif célèbre encore aujourd'hui. Et Pâques, ça vient du mot Pessah, où ça veut dire passer au-dessus. [00:24:14] parce que c'était quand ils étaient en Égypte et qu'ils étaient en esclavage et que Moïse était un peu le messager de Dieu pour essayer de faire sortir son peuple de l'esclavage et qu'ils allaient voir le Pharaon et le Pharaon ne voulait pas libérer son peuple et que l'Éternel a permis dix plaies et la dixième c'était que la mort allait venir. Et du coup, pour préserver le peuple hébreu, il fallait qu'ils tuent un agneau et qu'ils mettent le sang de l'agneau sur les linteaux de la porte et sur le montant de la porte. Et comme ça, quand l'esprit passerait, il verrait ce sang-là et il passerait au-dessus de la maison et il n'infligerait pas la mort. [00:24:54] et donc ça il s'en rappelle et je pense que ça aussi le fait que là Naomi et Ruth elles arrivent à ce moment là c'est aussi peut-être sur le chemin quand elles ont marché Naomi qui disait à Ruth ben voilà Pessah c'était il n'y a pas si longtemps voilà ce qu'on célèbre c'est ce dieu là qui est encore intervenu là en donnant du pain ben c'est ce même dieu qui est passé au dessus de nous et juste après ça c'est la fête des pains sans levain parce qu'ils veulent se rappeler qu'ils sont partis à la hâte que leur pain n'a pas eu le temps de lever et ça ça dure sept jours et après c'est le jour de la fête des prémices un peu plus tard et la fête des prémices c'est quand on offre à l'éternel la première gerbe de la moisson, justement. Et souvent, la première qu'il récolte en Israël, c'est l'orge, justement. Et donc, c'est ça, le fait que là, il démarre la moisson de l'orge, c'est pour montrer ça. Et tout ce passage de rute, il a une portée prophétique. [00:25:58] Naomi, si on la personifie un petit peu, c'est comme si Naomi représente le peuple d'Israël. Celle qui était dans l'abondance, qui revient les mains vides. On voit aussi que l'histoire du peuple d'Israël est assez cyclique comme ça aussi. [00:26:22] et que Ruth, au contraire, c'est la personnification des non-juifs, des gentils, de nous en fait, de l'Église. Les personnes qui ont adopté le dieu juif comme leur dieu, et qui normalement acceptent le peuple juif aussi, qui se retrouvent sous les ailes de l'éternel. Et que quelque part, nous aussi, comme ce livre de Ruth, on vit dans un temps où c'est comme le temps des juges. Un temps où, voilà, on le voit bien, les gens font ce qui leur semble bon. Et que l'autorité, elle ne marche plus vraiment. [00:26:57] Mais que ça c'est un encouragement pour nous aussi aujourd'hui, c'est que là où le monde il agit selon ses propres envies et ses propres convictions, Dieu il élève encore des personnes inattendues pour le suivre. [00:27:13] et que nous, chrétiens, quelque part, on se retrouve à cette croisée de chemin, comme se trouvaient les trois veuves. Et il faut qu'on prenne un choix, justement. Et est-ce qu'on va réagir comme Orpah et se dire, ben, m'insuivre Jésus, ça me coûte, en fait. J'ai pas un avenir tout tracé, je vais pas juste écouter mes choix et ce que moi j'ai envie de faire, mais je vais devoir l'obéir lui, lui faire confiance à lui, placer ma foi en lui. [00:27:41] et que du coup je ne suis pas sûre de l'avenir que je vais avoir et du coup or pas, ben non, je n'arrive pas à encaisser ce choix-là et je retourne à ma vie idolâtre et on n'entendra plus parler de moi ou est-ce qu'on est comme des rutes et qu'on se dit ok, ben malgré tout ce que ça peut me coûter je sais que ce Dieu est le seul vrai Dieu et que c'est Lui que j'ai envie de suivre et que du coup je prends tout ce qui lui appartient, je m'identifie à tout ce qui est à lui son dieu sera mon dieu, son peuple sera mon peuple et que le temps de la moisson ça représente aussi dans les temps de la faim quand Jésus reviendra et qu'il dit la moisson est grande il faut des ouvriers et où justement Dieu il viendra récolter tous ceux qui lui appartiennent et donc oui réfléchissons un petit peu si nous À quel personnage est-ce qu'on s'identifie un peu dans tout ça ? Est-ce qu'on est des Elimelech, des gens qui le dimanche matin veulent bien chanter « Gloire à Dieu » et proclamer des choses comme ça et prier les uns pour les autres, mais après le reste de la semaine, c'est pas l'Éternel qui est notre roi. C'est nous qui décidons. Est-ce qu'on est des Naomi, des personnes qui ont pris des mauvaises décisions, qui regrettons, mais qui par contre, font quand même le choix de la repentance et de revenir vers Dieu. Est-ce qu'on est une orpa qui, quand on est mis face au choix du coup que ça va être, que de suivre Dieu, de suivre Jésus, on se dit non, c'est trop, je ne peux pas faire ça, je retourne à une vie du monde où est-ce qu'on est des rutes et où on se dit oui là vraiment je reconnais que ce dieu là c'est le seul vrai dieu et je veux le suivre je veux faire de son peuple mon peuple Voilà un petit peu ce que je pourrais tirer de ce premier chapitre de Ruth de ses prénoms qui ont des significations on voit d'abord qu'il s'éloigne de Dieu puis qu'il retourne à Dieu et j'avais lu une phrase dans un livre qui m'a beaucoup plu et je trouve résume un petit peu ce chapitre qui dit le péché rend désert mais la repentance fait refleurir C'est un peu ça. On voit au début que le péché, le fait d'avoir désobéi, c'est pas désobéi, mais c'est être éloigné de Dieu, les a amenés dans quelque chose de désert. Il y a eu la mort pour le père, la mort pour les deux fils. Mais dès le moment où il y a de la repentance, pour Naomi, pour Ruth, là on voit que les choses vont refleurir. Et on le voit avec cette notion de moisson qui commence, que Dieu est intervenu en faveur de son peuple.